Manifestation socioculturelle, pagnes et tee-shirts peints à l’effigie du parti. Rien n’a été négligé par le parti Yèlèma pour tenir sa 3ème conférence nationale.
C’était, le dimanche dernier au Centre international de conférence de Bamako(CICB), sous la houlette du président du Parti, l’ex Premier ministre Moussa Mara. Cadres, sympathisants et partis amis, tous ont répondu à l’appel du parti de la.
Le thème de la conférence : « changement par nous et pour nous ».
Décidemment, le parti Yèlèma est engagé plus que jamais pour le changement au Mali. Surtout que cette rencontre a été une démonstration de force pour le parti de Mara qui n’a pas manqué de scander des slogans condamnant la corruption.
En effet, cette rencontre sur la vie du parti yèlèma et celle de la nation intervient à un moment opportun. D’autant que depuis un certain temps, le Mali traverse une crise qui l’a fortement ébranlé. Vue l’engagement du Parti Yèlèma pour l’intérêt supérieur de la nation, de nombreux partis de la majorité tout comme de l’opposition ont tous honoré de leur présence.
Dans leur intervention, les représentants de ces partis invités ont rendu hommage aux victimes de l’attentat à la voiture piégée de Gao, il y a quelques semaines. Les interventions allant presque dans le même sens, ont été toutes axées sur les objectifs et les intérêts de la nation.
Pour cette raison, ils n’ont pas manqué de mot pour féliciter et encourager le parti Yèlèma pour ses brillants résultats engrangés, lors des dernières élections communales (15 postes de Maire et 415 conseillers), qui selon eux, indique la montée en puissance du parti sur la scène politique nationale. « Au regard de la situation actuelle du Mali, cette conférence nationale est l’occasion de se mobiliser autour de l’union sacrée, qui est sensée être la seule issue favorable pour la sortie définitive de la crise qui gangrène notre pays », ont –ils martelé. Avant d’inviter les membres de Yèlèma à réfléchir sur les voies et moyens, afin de sauver le Mali qui semble être en proie au déséquilibre.
Prenant la parole, le président du parti, Moussa Mara, a remercié la présence effective de tous. Inquiet de l’avenir du Mali, vue sa dépendance à d’autres pays, mais aussi des faiblesses et des handicaps qui entravent son émergence, Mara estime qu’il est temps que le peuple malien prenne son destin en main. Cependant, Moussa Mara a saisi l’occasion pour dénoncer la gestion catastrophique du Mali. Selon lui, il faut un redressement total, qui passe nécessairement par la correction de certaines faiblesses et de certains handicaps qui plongent le pays dans l’incertitude.
À en croire Mara, la crise malienne s’articule autour de la corruption, l’individualisme et la quête effrénée de l’argent. Il déplore l’impunité, la qualité du leadership et la gouvernance de notre pays. « L’homme qu’il faut à la place qu’il faut, n’est pas une réalité au Mali », a-t-il regretté, sans aller avec le dos de la cuillère.
Aux dires de Mara, il faut des mesures correctives appropriées pour un Mali uni et déterminé. Sur ceux, Yèlèma, par la voix de son président entend poursuivre son chemin pour le bonheur du Mali, à travres les principes et convictions du parti portés par son projet de société, qui met un accent particulier sur le leadership jeune. « Yelema fait de la vérité et de la transparence ses crédos fondamentaux », a martelé le président Mara.
Poursuivant son intervention, il a évoqué les sujets qui font l’objet de discutions en ces derniers temps. Il s’agit de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale ; la sécurité ; la migration ; l’emploi des jeunes et la refondation de l’État, qui selon lui nécessitent une synergie d’action de tous le peuple malien.
Toutefois, Mara a réaffirmé son soutien au président de la république, tout en l’exhortant à s’engager davantage. Enfin, aux cadres et militants de Yelema, il leur a remercié pour les résultats obtenus lors des élections municipales. Avant de les inviter à s’engager pour les futures échéances électorales.
Adama Coulibaly