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Moteurs truqués : le plan de remise aux normes de Volkswagen rejeté aux Etats-Unis

La situation de Volkswagen n’était déjà pas très brillante aux Etats-Unis, mais elle vient de se compliquer un peu plus mardi 12 janvier. Le California Air Ressources Board (CARB), l’agence californienne de protection de l’environnement, a en effet rejeté les propositions faites par le constructeur allemand pour mettre en conformité ses véhicules diesel impliqués dans le scandale des moteurs truqués. Cette décision intervient à la veille d’une réunion cruciale entre le PDG de Volkswagen, Matthias Müller, et Gina McCarthy, la responsable de l’Environmental Protection Agency (EPA), l’agence fédérale qui doit donner son feu vert officiel à ces mesures.

Volkswagen marque constructeur voiture allemand

Selon le CARB, les propositions de VW pour remédier au problème sont « incomplètes, considérablement lacunaires et bien éloignées des prescriptions légales ». Volkswagen, le deuxième groupe automobile mondial, fait l’objet aux Etats-Unis de poursuites après avoir installé pendant des années des logiciels truqueurs qui visaient à déjouer les normes antipollution américaines lors des tests obligatoires. Un problème qui concerne près de 600 000 véhicules dans le pays. En France, 940 000 véhicules sont concernés.
Solution trop vague et trop compliquée

L’organisme californien reproche en particulier au constructeur allemand de ne pas avoir identifié précisément les véhicules concernés en se procurant les noms et adresses des propriétaires. Par ailleurs, le CARB estime que la solution proposée par le groupe est trop compliquée et trop vague pour permettre une évaluation des émissions, une fois que les changements sur les moteurs auront été opérés. Celui-ci prévoit notamment d’installer un pot catalytique sur les véhicules.

L’agence a signifié de façon formelle au constructeur sa déception, alors qu’il a violé les lois de l’Etat de Californie visant à protéger ses habitants contre les rejets polluants. Cela signifie que le groupe s’expose à de nouvelles amendes, alors que les enquêtes se poursuivent.

L’EPA a fait savoir qu’elle partageait les conclusions du CARB, tout en précisant qu’elle travaillait dans un calendrier différent de celui de l’agence californienne. Cet avis ne semble toutefois pas de bon augure pour la réunion qui doit se dérouler mercredi avec Mme McCarthy.

VW a tenté de relativiser la situation en précisant que cette annonce porte sur des solutions qui avaient été présentées en décembre 2015. « Depuis lors, Volkswagen a eu des discussions constructives avec le CARB », assure le constructeur dans un communiqué. La semaine dernière, Mme McCarthy avait fait part de son « impatience » devant le manque de promptitude de VW à rentrer dans le cadre de la loi. « Nous n’y sommes pas encore », avait-elle sèchement répliqué.
« Franchement, c’était un problème technique »

La semaine dernière, le ministère américain de la justice a lancé une procédure contre le groupe allemand pour avoir enfreint le Clean Air Act, la loi sur la protection de l’air. VW est passible d’une amende de plus de 20 milliards de dollars (18,5 milliards d’euros).

Matthias Müller, qui s’est rendu au salon de l’auto de Detroit dimanche pour présenter ses excuses aux clients américains de la marque, n’a pas vraiment redoré son blason au cours d’un entretien accordé à la radio américaine NPR. Le PDG a nié que l’entreprise avait menti. « Franchement, c’était un problème technique […]. Nous n’avons pas eu la bonne interprétation de la loi américaine, et nous avions fixé certains objectifs pour nos ingénieurs. Ils ont résolu le problème, atteint les objectifs en trouvant une solution avec un logiciel qui n’est pas compatible avec la loi américaine », a-t-il tenté d’expliquer. « Nous n’avons pas menti », a-t-il insisté. Répondant à une question sur le point de savoir si l’attitude de VW avait été « éthique » ou non, M. Müller a répliqué : « Je ne comprends pas votre question. »

« Les commentaires de M. Müller sont dérangeants, en particulier à la lumière du manque de coopération dont a fait preuve l’entreprise au cours de notre enquête », estime George Jepsen, le procureur général du Connecticut dans un communiqué, qui rappelle « l’importance » de cette enquête « et de celles lancées par les autres régulateurs ».

Source: lemonde

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