Inculture inqualifiable, manipulation perverse, il faudrait plutôt une pluie de superlatifs pour qualifier la sortie totalement ratée de Mossa Ag ATTAHER. Voici quelques contrefaits glanés dans sa délirante lettre ouverte.
Avocat du diable, en ses heures perdues, l’impudent et l’impétueux Ag ATTAHER met en garde : « je vous garantis aussi que chaque fois que la CMA, ses responsables et de surcroît son président feront l’objet de vos attaques, vous aurez de nos nouvelles sans attendre ! ». Il faut dire qu’à mesurer Ag ATTAHER à l’aune de sa lettre ouverte, il doit être un tigre en carton, tant sa riposte cousue de contre-vérités, d’inepties, aura été pathétique. Pour son plus grand bien et pour le salut des amoureux du savoir, il serait bien inspiré de s’éclipser des débats où la médiocrité n’a aucune place.
Emporté par son élan mortifère, l’ouvrier de la 25e heure CMA n’a même pas remarqué que son organisation pourtant si prompte à se fendre de communiqués, est restée coite, suite à l’incident de ce 25 mai 2019 que l’on peut qualifier comme il plaira, selon qu’on se reconnaît ou pas en l’Hymne national du Mali. En tout état de cause, ce ne sont pas les menaces puériles de plaisantins qui détourneront les Maliens de l’essentiel.
Il accuse le ministre DRAME : « vous reprochez à monsieur Brahim Ould Sidatt, président en exercice de la CMA d’avoir croisé les bras de façon désintéressée ». C’est faux. L’expression exacte utilisée par le ministre est : « (…) avec désinvolture ». L’on doit alors s’interroger comme lui qui a le don de s’interroger. Soit ce Mossa Ag ATTAHER qui s’arroge le titre pompeux de cadre de l’Azawad, dans sa lettre ouverture, n’est qu’un minable imposteur, usurpateur de titre et de qualité, soit, ce qui ne surprendrait guère, c’est un dangereux propagandiste rompu à la manipulation éhontée des faits et à tronquer les propos de personnes respectables. Dans l’un ou dans l’autre cas, il véhicule l’image d’un individu franchement méprisable.
Le cadre ATTAHER de l’Azawad soutient dans sa lettre : « j’imagine alors la déception de Mr Buyoya quand son invité de marque s’est embarqué dans des invectives inappropriées aux allures d’un populisme à peine voilé ». Heureusement que cette prétendue déception de M. BUYOYA n’émane que de l’imagination perverse d’un opportuniste dont le seul objectif est de revenir au-devant de la scène. Parce que lui, Pierre BUYOYA, ne s’est ni assis, n’a ni croisé les bras. Il a voué le respect le plus scrupuleux à l’Hymne national du Mali. Pourtant, lui, il est du Burundi dont il a même été le Président de la République. Et l’histoire retiendra qu’il a été le principal artisan de la réconciliation dans ce pays. Contrairement à beaucoup d’aventuriers, il n’y a aucun problème de nationalité. Pourtant, il s’est plié au protocole, à l’instar des autres diplomates présents ce samedi 25 mai. Donc, si M. BUYOYA devait être déçu, il devrait l’être de voir un Malien boycotter son hymne national. Cela doit lui faire saigner le cœur.
Ag ATTAHER s’autorise à rappeler par ailleurs : « (…) les hymnes, les statuts, les symboles, les institutions sont justement les aspects qui constituent le contenu de l’accord et font l’objet d’un débat pas encore définitivement réglé, car devant être revus dans la future organisation politique et institutionnelle du pays ». Voilà où peut mener l’incivisme caractérisé. Il parle des « hymnes », mais la République du Mali n’a qu’un seul hymne. L’article 25 de la Constitution dispose en effet : ‘’l’hymne national est « Le Mali »‘’. Le même article dispose : ‘’la loi détermine le sceau et les armoiries de la République’’. Il en est de même du drapeau : ‘’l’emblème national est composé de trois bandes verticales et égales de couleurs vert, or et rouge’’. Il n’est absolument pas question de statuts. Pouvait-il en être autrement, puisque le Mali n’est pas une association ? Les symboles ? Il est le seul à savoir à quoi il fait référence. Il y a tout de même une certitude : Ag ATTAHER manipule une matière dont il est loin d’avoir la maîtrise.
Une autre certitude, c’est qu’il n’y a aucun débat au sujet des points qu’il soulève. Au contraire, ils sont inclus dans ce que le Président de la République a appelé « la ligne rouge ». Ils n’ont pas été débattus avant la signature de l’Accord, à Alger ; il n’y a donc aucune raison qu’ils le soient après. Ah ! Inculture quand tu nous tiens. Coluche disait : ‘’de tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent’’.
PAR BERTIN DAKOUO