Le lauréat 2018 du Programme Integrity Idol d’Accountability Lab Mali, le Dr Malick Coulibaly est le désormais ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Sans équivoque, il a été le fonctionnaire le plus intègre de l’année 2018. Cela a-t-il joué en sa faveur, pour qu’il soit porté à la tête du Département en charge de la justice ?
Ce qui est évident, la nomination de Malick Coulibaly à la tête du ministère de la Justice, Garde des Sceaux, suscite de l’espoir chez beaucoup de Maliens qui aspirent à une justice de qualité afin de mettre fin à certaines mauvaises pratiques dans notre pays.
Au moment où il est attendu de faire la lumière sur des violences commises contre les populations civiles au nord et au centre de notre pays, les espoirs des victimes reposent sur une justice saine et équitable. Dans ce contexte, le retour du ministre Malick Coulibaly réputé être un fervent défenseur de la cause des faibles est condamné à ne pas décevoir. Il doit mériter son statut de lauréat 2018 du Programme Integrity Idol d’Accountability Lab, en tant que fonctionnaire le plus intègre.
Faut-il le rappeler, M. Coulibaly a déjà été ministre de la Justice, Garde des Sceaux pendant la Transition en 2012. Ayant une certaine expertise en la matière, Malick COULIBALY a été élu à l’unanimité, le 6 janvier 2018, président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). C’est de là qu’il retourne au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Né en 1971 à Bamako, il est un produit de l’École Nationale d’Administration du Mali (ENA). Il a aussi fait la Faculté de Droit de Paris X Nanterre en 1999 (maîtrise droit privé) et la Faculté de Droit de Montpellier (DEA droit privé fondamental et doctorat en droit privé et sciences criminelles).
Sur le plan professionnel, Me Malick COULIBALY a été chef du Département d’Études et de Recherches (DER) de Droit à l’Université Mandé Bukari d’octobre 2004 à juin 2009. Il a aussi été chargé de travaux de cours magistraux et de travaux dirigés à la Faculté de sciences juridiques et politiques de Bamako (FSJP). M. COULIBALY a été substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Kati, où il démissionna de manière fracassante, en 2008, de la magistrature pour protester contre la non-exécution d’une décision de justice. L’affaire avait d’ailleurs défrayé la chronique. Le nouveau ministre de la Justice est auteur de nombreuses publications dans le domaine judiciaire.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les défis sont énormes, mais ils ne sont pas au-delà de ses capacités.
Par Abdoulaye OUATTARA