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Mort subite d’Ould Sidati : Les rebelles doivent comprendre qu’il est temps de s’unir et de mettre fin à la guerre

Il y a quelques semaines de cela que, Ould Sidati, le coordinateur de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) avait été assassiné chez lui. Cet assassinat a eu lieu à Bamako le 13 avril 2021. Plusieurs observations ont été faites sur les circonstances de cet acte, et surtout, d’une personne qui était au centre de l’accord d’Alger.

 

Cela fait des années que le Mali souffre de la rébellion, une rébellion qui a fait basculer beaucoup de choses dans notre pays. C’est en 2012 que les choses se sont empirées avec la chute du régime de Khadafi lorsque le régime ATT laissa entrer les combattants touaregs qui étaient en Libye. Depuis lors, les choses ont commencé à se compliquer pour l’armée malienne. A la d’aujourd’hui, l’armée a perdu des centaines de soldats faisant ainsi des veuves et veufs, des orphelins, des refugiés, etc. Lorsque l’armée a essuyé sa défaite en perdant le nord suite au cout d’État contre ATT, les terroristes ont profité de la situation. C’est ainsi que les occidentaux ont atterri au nom d’un appel par Dioncounda Traoré pour libérer le pays. Lorsque les forces étrangères sont arrivées, l’on croyait à une libération, or c’était la plus grande illusion des temps modernes. Les rebelles qui n’avaient plus de contrôle ont été soutenus par les forces françaises pour occuper le Mali contre le gouvernement malien. Un accord pour la paix a été signé mais qui peine à être appliqué. Disons-le, le mal est profond.

Tout le monde sait que la France et ses alliés ne sont pas dans le nord du Mali pour lutter contre le terrorisme mais plutôt pour mettre la main sur les ressources naturelles du pays en utilisant les groupes rebelles qui en voient une opportunité pour demander leur indépendance, chose qu’ils n’auraient pas dû faire. En réalité, il faut le dire, le Mali a beaucoup offert pour que la paix revienne, mais hélas, les protagonistes de cette guerre ne sont pas animés de la même intention. Comme disent certains, la guerre c’est du business. Les groupes sont utilisés par les occidentaux pour affaiblir l’État malien. Modibo Keita, premier président du Mali a eu à le dire : « des foyers de subversion ont été créés ». Ces foyers servent de moyens contre tout État qui refuse de se soumettre à leur diktat. C’est là que les rebelles doivent comprendre et accepter d’être vigilants et que la France n’a pas d’amis mais des intérêts. On se rappelle des propos de Jack Chirac : « On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement. Mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire, si on veut éviter les pires convulsions ou difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un proche avenir. »

Il est imprudent de traiter avec la France contre son propre pays. Les Touaregs sont nos frères et sœurs, c’est ensemble que nous pourrons faire une bonne salade. Plus l’insécurité perdure, plus les problèmes se multiplient. Les maliens ne sont pas contre la France mais contre sa politique de domination et de destruction. Chers frères et sœurs, déposons les armes, le pays a besoin de chacun de nous tous.  

Yacouba Dao

SourceMalijet

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