La ville de Youwarou sous la menace d’une submersion par les eaux du fleuve Niger. Depuis quelques jours, les habitants de la ville sont inquiets suite à la montée des eaux du fleuve Niger dans la localité. Plusieurs concessions construites non loin du fleuve ont commencé à s’écrouler suite à cette crue. La population et les autorités appellent au secours face à la situation.
«C ‘est ma deuxième fois d’être témoin d’une telle montée des eaux, depuis 1977 » témoigne un habitant. Le constat est presque unanime. Des dizaines d’années que la population de Youwarou n’a pas assisté à une telle montée des eaux dans la localité. La situation inquiète les autorités locales. « Youwarou est installé sur une plaine. Donc quand il y a la montée des eaux, il y a la crue. L’eau sort de partout, toutes les directions, ouest, est, nord, sud. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui », déclare Demba Konta, 2e adjoint au maire de Youwarou. Selon lui, « du côté est, c’est-à-dire du côté du fleuve, le village se trouve presque envahi par l’eau ». « Les eaux sont rentrées mêmes dans les concessions. Du côté ouest c’est encore pire », poursuit-il. La construction anarchique des maisons serait la cause de cette crue, selon l’autorité municipale. Demba Konta témoigne que « dans les années 1963, les gens pêchaient dans cette zone à la montée des eaux et ils l’utilisaient comme terrains de cultures à la période sèche ». Des activités qui sont presque plus possible aujourd’hui dans la même zone occupée aujourd’hui par des constructions. Ainsi l’eau n’a plus de passage. Le 2ème adjoint au maire de Youwarou appelle donc au secours les personnes de bonne volonté.
Au même moment, les victimes déplorent l’ « inaction » des autorités face à la situation. «À ma grande surprise, on m’a appelé ce matin pour me dire que l’eau est rentré dans ma maison. Voilà la maison du président du conseil de cercle qui est aussi dans l’eau. Toutes les autorités sont là, elles ont vu la situation, elles n’ont pris aucune mesure », regrette un habitant de la localité. Celui-ci souhaitent que « les autorités locales et gouvernementales cherchent une solution à cette montée des eaux.»
D’ici là, les habitants continuent à passer des nuits blanches par crainte de voir leurs maisons s’écrouler sous l’effet des eaux qui continuent de monter.
Studio tamani