En 2018, les Aiglons ont émerveillé le monde du basket, en remportant le titre de champion d’Afrique, à Bamako avant de s’adjuger, quelques mois plus tard, la médaille d’argent au Championnat du monde de la catégorie en 2019 en Grèce (défaite en finale face aux états-Unis, ndlr). Après ces deux belles campagnes, le Mali se présentait comme un candidat sérieux à la couronne mondiale cette année en Lettonie.
Mais contre toute attente, la sélection nationale junior a été éliminée dès le deuxième tour du Championnat du monde, concédant quatre défaites en autant de sorties. C’est seulement lors des matches de classement que le pivot Oumar Ballo et ses partenaires ont signé leurs premiers succès dans le tournoi, en battant, respectivement le Japon (104-66) et le Porto Rico (95-92). Grâce à ces deux victoires, le Mali s’est quelque peu racheté pour terminer finalement 13è au classement général.
La semaine dernière, le sélectionneur Alhadji Dicko et ses joueurs sont retournés au bercail dans une atmosphère qui tranchait avec l’accueil triomphal qui leur avait été réservé en 2019 par les supporters. Que s’est-il passé en Lettonie ? Voilà la question que se posent la plupart des observateurs, après la piètre prestation des champions d’Afrique en titre au Championnat du monde.
«Lors de la campagne de 2019, il y avait un ancien joueur qui faisait office de 2è adjoint et dont la mission principale consistait à analyser les matches de nos adversaires. Il y a eu ce problème, mais je pense également chez les joueurs, la motivation n’était pas la même qu’en 2019», tente d’expliquer le technicien malien.
Comme la plupart des pays africains, pointe Alhadji Dicko, le Mali rencontre souvent des problèmes de préparation qui peuvent toujours impacter les résultats des équipes nationales. Présent au Mondial, le président de la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) explique, de son côté, que «les choses n’étaient pas faciles en Lettonie», mais Harouna B. Maïga veut positiver.
«Lors de la précédente édition, nous avions été classés deuxièmes du Mondial, cette fois, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. On va tirer les enseignements de l’échec pour mieux préparer les prochaines échéances internationales», a déclaré le premier responsable du basket national, avant de renchérir : «Dans la même catégorie des U19, les filles doivent aller en Hongrie pour la Coupe du monde et les U16 filles en égypte pour le Championnat d’Afrique. Les deux sélections seniors doivent également participer à l’Afrobasket. On va tout mettre en œuvre pour faire oublier cette campagne ratée».
Seïbou S. KAMISSOKO
Source : L’ESSOR