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Mondial 2018: les tops et les flops des envoyés spéciaux de RFI

La Coupe du monde 2018 de football s’est achevée le 15 juillet sur la victoire de l’équipe de France 4-2 face à celle de Croatie. Pour les envoyés spéciaux de RFI en Russie, cette édition a été marquante à bien des égards. Voici leurs tops et leurs flops.

LES TOPS

Farid Achache, reporter à la rédaction multimédia : « C’est sans hésiter tous ces jeunes volontaires qui se sont démenés pour aider les gens avec une sincérité déconcertante ! Surtout, ils avaient l’envie de faire découvrir leur culture et leur pays à ceux qui voulaient bien s’y intéresser. »

Annie Gasnier, présentatrice de Radio Foot Internationale : « Les deux rencontres avec suspense, spectacle et buts : Portugal-Espagne (3-3), disputé comme un match éliminatoire et avec un super Cristiano Ronaldo, et France-Argentine pour l’accélération de Kylian Mbappé et les buts (4-3). »

Antoine Grognet, reporter au service des sports : « L’Equipe de France, évidemment. Championne du monde presque logique (mais seulement après la phase de groupes). Maturité, efficacité, talent. Presque un groupe de potes qui arrive au sommet de l’Olympe. »

Christophe Jousset, chef adjoint du service des sports : « Le but de Benjamin Pavard contre l’Argentine. Le moins évident des titulaires décoche une improbable volée dans le premier grand rendez-vous des Bleus durant ce Mondial 2018. Le défenseur marque un but de rêve dans la compétition dont rêvent tous les footballeurs. Le geste parfait. »

David Kalfa, reporter à la rédaction multimédia : « La Belgique, avec six victoires en sept matches et 16 buts marqués (meilleure attaque du tournoi). Les « Diables rouges » ont fini 3e – la meilleure performance de leur histoire – avec panache et caractère, surtout face au Japon et au Brésil. »

Eric Mamruth, reporter au service des sports : « Les stades toujours pleins et la folle ambiance mise par les supporters latino-américains. »

Hugo Moissonnier, reporter au service des sports : « La Croatie, malgré le résultat de la finale. Un si petit pays à un tel niveau, c’est vraiment exceptionnel. Et Luka Modric, quel joueur ! »

Paul Myers, reporter à la rédaction en anglais : « Le sélectionneur de la Belgique, Roberto Martinez, et celui de l’Angleterre, Gareth Southgate. En tant qu’entraineurs de clubs, ils n’ont pas eu beaucoup de succès dans le championnat anglais. Mais leurs équipes nationales ont brillé. »

Carlos Pizarro, reporter à la rédaction en espagnol : « L’organisation et la sécurité durant ce tournoi ! »

Olivier Pron, reporter au service des sports : « Kylian Mbappé, parce qu’il a mis 4 buts en Coupe du monde dont un en finale. Parce que sa vitesse de course avec ballon : 32 km/h. Parce que tellement cool, authentique et sympathique. Et parce qu’il sait faire tout ça à 19 ans ! »

Elcio Ramalho, reporter à la rédaction brésilienne : « Kylian Mbappé. À 19 ans, il est champion du monde et le plus jeune joueur à marquer dans une finale de  Coupe du Monde après Pelé en 1958. Le meilleur jeune joueur de ce Mondial en Russie a énormement contribué à la deuxième étoile des « Bleus ». Mbappé a non seulement inscrit son nom dans l’histoire de l’équipe de France. Mais il a aussi gagné une nouvelle dimension dans la planète football. »

Frédéric Suteau, reporter au service des sports : « L’équipe de Russie qui contre toute attente s’est hissée en quarts de finale et a été à deux doigts de se qualifier pour les demi-finales. Une équipe portée par la fougue de Denis Cherichev, Artem Zuiba, Alexandre Golovin et l’expérience d’Igor Akinfeïev. Le Mondial a été réussi aussi parce que le pays organisateur est allé loin dans la compétition déclenchant une passion soudaine dans toute la Russie pour la « Sbornaya ». »

LES FLOPS

Farid Achache : « Ce député russe qui a demandé aux femmes russes de ne  pas se comporter comme des « putes » avec les étrangers venus au Mondial ! Ce qui a fait scandale ici ! »

Annie Gasnier : « L’oubli des champions du monde qui ne sont pas allés présenter leur trophée doré à leurs supporters présents à Moscou, si motivés et pas si nombreux… Les Français étaient déçus… Mais heureux et donc pas en colère. Manque de tact. Dommage ! »

Antoine Grognet : « L’Allemagne qui reste la plus grosse déception de ce Mondial. Un peu suffisante peut-être. En tout cas, elle est arrivée trop sûre d’elle, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Mais elle s’est cassée les dents, notamment sur les Mexicains, une des belles surprises du Mondial. »

Christophe Jousset : « Les équipes africaines qui disparaissent toutes dès le premier tour. Du jamais vu depuis 1982. On savait qu’il fallait être réaliste. Mais on ne s’attendait pas à un tel fiasco. Même si certains plaident la malchance et d’autres l’arbitrage injuste, c’est surtout le travail qu’il reste à faire que ce tournoi a montré. Les quatre années à venir ne seront pas de trop pour relever la tête au Qatar. »

David Kalfa : « Les superstars. Le Portugais Cristiano Ronaldo trop isolé et l’Argentin Lionel Messi trop discret ont été éliminés en 8e de finale. Quant au Brésilien Neymar, insupportable avec ses roulades sur les pelouses russes, il a pris la porte en quarts de finale. »

Eric Mamruth : « La déroute des grands favoris : Allemagne, Espagne, Brésil… »

Hugo Moissonnier : « Les équipes africaines incapables de sortir des poules, évidemment. Au lieu de pleurer de manière ridicule sur l’arbitrage, il faut évidemment pointer du doigt les problèmes structurels d’un football continental qui ne progresse pas suffisamment (voire qui régresse). »

Paul Myers : « L’Espagne. Juste avant la Coupe du monde, elle a licencié son sélectionneur. Puis elle a été éliminée par la Russie en huitièmes de finale. »

Carlos Pizarro : « En général, le niveau de foot très faible, sauf celui montré par la Belgique »

Olivier Pron : « L’Afrique, bien sûr, tellement à côté de la plaque que tout est de la faute de la VAR. Un peu facile et consternant comme excuse ! Mention spéciale à l’Egypte : sans Mohamed Salah, rien ne va ! Les « Pharaons » à côté de leurs crampons d’un bout à l’autre de la phase de groupes alors que le leur était le plus abordable de tous ! »

Elcio Ramalho : « Neymar. La star de la « Seleção » était, certes, revenue après une blessure importante. Mais il n’a pas brillé par son talent. Il quitte la compétition comme cible privilegiée des moqueries par ses simulations, plongeons et comportements anti-sportifs. Sans parler aux journalistes, il s’exprime sur les résaux sociaux: « ça sera difficile de retrouver la motivation pour jouer au foot. » Il lui manque énormement de maturité. »

Frédéric Suteau : « Le football qui se transforme et devient de plus en plus un jeu d’échecs où la plupart des buts sont marqués sur coups de pied arrêtés. Penaltys, corners, coup francs. Le foot ressemble de plus en plus au handball dans un schéma attaque-défense. Le foot, ce sont des courses, des envolées. Heureusement il y a eu la Belgique, le Brésil un peu, et l’équipe de France par séquence comme contre l’Argentine. »

RFI

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