BARCELONE – On prend les mêmes et on recommence en Afrique en terme d’équipes qui se sont qualifiées pour le prochain Mondial, sur le terrain. Le public fanatique de ce continent acceptera difficilement de nouvelles avanies au Brésil.

Nigéria, Côte d’Ivoire, Cameroun, Ghana et Algérie : c’est dans l’ordre de qualification les équipes qui défendront l’image de l’Afrique lors du prochain Mondial. Ces qualifiées n’ont plus que six mois pour se donner une impeccable préparation. Une mise au vert indispensable pour leur permettre de belles prestations sur le sol brésilien.

En 2010, ce sont les mêmes formations (plus l’Afrique du Sud) qui avaient joué au nom du continent noir à la Coupe du monde, avec à la clef un seul admis au second tour (le Ghana) ! Une performance jugée indigne des Africains, au regard de la pléthore de joueurs de haut niveau dont dispose l’Afrique.

Au Brésil, les Africains fanatiques de foot vivront assurément mal un non-élargissement du cercle de leurs formations qui ont déjà goûté aux quarts-de-finale d’une Coupe du monde. Mieux, ils s’attendent à voir (enfin) une équipe “noire” jouer les demi-finales du Mondial ! Ce qui suppose une non-réédition des prestations approximatives, incohérentes qu’affichent généralement les Africains durant les phases finales d’un Mondial.

Autrement dit, plus question d’appliquer le « Coubertinisme » au Brésil, en y allant “inaugurer des chrysanthèmes”. Une évidence s’impose cependant en couchant sur papier cette conjecture. Parmi les cinq qualifiés pour Brésil 2014 en provenance d’Afrique, seuls le Ghana et dans une moindre mesure le Nigéria dégagent de la sérénité dans leurs différents compartiments.

L’Algérie continue de surfer sur l’euphorie en dépit de ses crampons émérites comme Feghouli, la Côte d’Ivoire tâtonne quand on s’y attend le moins et le Cameroun n’a pas encore tourné le dos à ses poussées de fièvre relatives à des crises internes. Un tableau qui recommande de l’envie, de la détermination doublée de la hargne sportive, le tout saupoudré de patriotisme chauffé à blanc pour espérer voir une équipe d’Afrique en demi-finale au Brésil. « Yes, Africa can », à condition de commencer à travailler hic et nunc sur ce chantier réalisable.

(Par Edem Gadegbeku)

Source: Afriquinfos.com