La semaine passée a été mouvementée en raison de l’incident routier qui s’est produit entre un policier et un chauffeur de Sotrama sur la route de Garantibougou et ayant occasionné la mort d’une personne et des blessés. Avec pour conséquence, l’arrêt de travail des conducteurs de Sotrama pendant 24 heures, punissant innocemment les populations qui n’ont pas pu vaquer à leur occupations.

De nos jours, il y a certains comportements peu exemplaires  de certains policiers et chauffeurs sur les différentes routes et il difficile de situer la responsabilité entre ces deux protagonistes à couteaux tirés tous les jours. Et chacun se jette la responsabilité. Avec l’ancrage de la corruption dans nos mœurs, les chauffeurs de Sotrama et de Taxis ont pris l’habitude de ne pas se mettre en règle vis-à-vis de la loi. Ils roulent les véhicules sans pièces, pensant à chaque occasion arranger les policiers véreux sur les routes, qui n’ont qu’un seul souci : se remplir les poches. Cela,  au su et vu de la hiérarchie policière, qui ne fait rien pour endiguer le fléau (la corruption) au sein de la police.

La pratique ayant pris corps, les policiers ne se soucient pas de contrôler les véhicules, mais plus tôt de tendre la main à chaque coup de sifflet d’une Sotrama ou d’un Taxi. Et au chauffeur du véhicule de donner une pièce de 200 ou de 500Fcfa au passage. La pratique est devenue courante, à tel point que les chauffeurs  «payent» les 500 Fcfa le matin aux policiers pour circuler toute la journée librement.

De surcroît, une fois que les chauffeurs s’acquittent cette somme, ces derniers se croient tout permis. Ils se mettent à rouler n’importe comment ; ils stationnent où ils veulent et procèdent au surcharge. Le moindre coup de sifflet, ils lèvent la main au policier pour dire qu’il a déjà arrangé la circulation. Et au policier de se rabattre sur les véhicules personnels pour quémander 200 Fcfa, même si le véhicules est en règle. Pis, les motocycles se font enlevés les clefs  de leur moto par les policiers de façon indélicate.

Aujourd’hui, le meilleur moyen d’éviter les altercations sur nos voies, c’est de débarrasser la police des brebis galeuses soucieuses de se faire de l’argent et non de protéger les vies humaines. Ils doivent réguler la circuler et sanctionner sévèrement les fautifs  de la circulation en vertu de la loi. C’est en cela que les chauffeurs de Sotramas et de Taxis se mettront en règle vis-à-vis de la loi et nous pourrons éviter d’autres situations désagréables.

Le Borgne 

Source: L’Oeil du Mali