Entretien.
Vous venez de prendre votre retraite. Pouvez-vous revenir en quelques mots sur votre carrière de footballeur professionnel, qui a débuté avec le CF Valence et les Aigles du Mali en 2003 ?
Je suis très content et fier de ma carrière de footballeur professionnel. C’est un long chemin, parsemé d’embuches, mais j’ai su rendre fière ma famille et mon entourage. Je remercie le bon Dieu, pour ce que j’ai pu accomplir dans ma carrière, par sa volonté. J’ai remporté plusieurs trophées (Europa League, Super Coupe UEFA, Champion d’Espagne, Champion de France, FA Cup, Carling Cup…, Ndlr). J’aurais aimé remporter aussi des trophées avec le Mali, malheureusement c’est une 3ème place qu’on a décrochée en 2013. Mais, ça a été une belle aventure pour moi avec les Aigles. Maintenant, après plusieurs années à jouer au football, j’ai décidé de mettre fin à ma carrière et m’occuper d’autres choses de la vie.
Vous n’aviez pas été épargné par les blessures au cours de votre carrière sportive. Est-ce qu’aujourd’hui, avec un peu de recul, vous vous dites que vous pouviez les éviter en prenant des précautions ?
C’est vrai que je n’ai pas été épargné par les blessures durant ma carrière, surtout avec le jeu que j’avais (réputé pour son style déménageur, Ndlr). Cela ne m’a pas empêché de faire une bonne carrière de footballeur professionnel. Ce que je peux dire à la nouvelle génération, pour éviter les blessures à répétition, c’est de prendre le football comme un métier sérieux. Il faut toute une équipe autour d’un joueur professionnel, un kiné, un préparateur physique…, pour la prévention de certaines blessures.
Vous aviez rejoint les Aigles à seulement 18 ans, alors que vous aviez la possibilité de jouer avec la France. Aujourd’hui, le Mali est confronté au problème des binationaux tels qu’Adama Diarra Traoré, également convoité par l’Espagne, ou encore Abdoulaye Doucouré, à 27 ans, qui espère toujours la France ?
J’ai opté très jeune de jouer avec les Aigles du Mali, mais c’était moi, Momo Sissoko… J’aimerais bien que tous les binationaux dont le Mali a actuellement besoin optent pour notre sélection nationale. Mais, c’est un choix dur à prendre. Il faut une politique sportive très approfondie, un projet très cohérent et séduisant, afin de fournir des garanties à ces joueurs nés à l’étranger de pouvoir venir défendre les couleurs nationales du Mali.
Par Bréhima Diakité
Source : référence14sport