Le Gouvernement s’apprête à organiser les journées de concertations nationales avec l’ensemble des forces vives de la Nation. La Commission des Lois de l’Assemblée Nationale qui a en charge de conduire les écoutes des forces vives de la Nation est à pied d’œuvre pour mener ces consultations. C’est dans ce cadre que le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) a été reçu par la Commission des Lois sous l’égide de Me Zoumana N’Tji Doumbia, Président de ladite commission.
Conduite par son Président, Mohamed Chérif Haïdara, une Délégation du CSDM a été reçue, le vendredi 24 mai dernier, à l’Hémicycle de Bagadadji.
Le Président de la Commission des Lois constitutionnelles, de la Législation, de la Justice et des Institutions de la République a planté le décor de la rencontre en affirmant à ses interlocuteurs que la présente écoute est une recommandation du Président de la République. «Il nous a recommandé d’écouter les forces vives de la Nation afin de recueillir leurs avis pour la conduite de ce dialogue national devant aboutir aux réformes constitutionnelles en vue », a-t-il précisé.
En réponse à ces propos, Mohamed Chérif Haïdara dira que le CSDM est pour un dialogue national inclusif avec la participation de tous les fils du pays. Il faut une démarche inclusive afin que tout le monde y participe effectivement. Pour ce faire, toutes les forces vives de la Nation doivent être consultées.
Déjà, le CSDM a fait une contribution de taille en répondant aux questions à lui posées par la Commission Loi de l’AN. Là, les Hommes de Mohamed Chérif ont fait des propositions concrètes de sortie de crise. Lesquelles propositions ont réjoui le Président de la Commission.
Sur l’inquiétude soulevée par Me Zoumana N’Tji Doumbia sur la fin du mandat des Députés, le CSDM ne s’est pas prié pour demander la prorogation du mandat en cours.
« Nous sommes pour la prorogation du mandat actuel des députés et cela jusqu’à la mise en place de la nouvelle législature. Les Elus actuels doivent continuer à travailler dans ce sens. L’équipe actuelle doit conduire à terme les réformes constitutionnelles en cours. Car, il est question de l’avenir du pays », a martelé Mohamed Chérif Haïdara.
Pour une sortie de crise définitive, le Président du CSDM demande aux Autorités compétentes de mettre en place un programme pour le Mali et non un programme imposé par l’extérieur.
A propos de l’Accord d’Alger, Mohamed Chérif affirme qu’il n’est appliqué qu’à seulement 44% à ce jour. Ce qui veut dire que cet Accord ne convient pas aux Maliens. Pour se départir, il propose de ce qu’il appelle un Accord de Bamako issu d’Alger et non un Accord d’Alger. Une façon de dire que les Maliens doivent parler entre eux de leurs problèmes sans influence aucune de l’extérieur.
L’adhésion au projet de révision constitutionnelle du CSDM rassure la Commission Loi de l’AN. Cette association de défense des migrants ayant 47 Représentations à travers le monde donne son quitus à la Révision constitutionnelle. Pour qui connait le nombre de Maliens établis à l’extérieur, consulter les associations de défense de ces personnes est une nécessité absolue pour les autorités actuelles. Un malien sur trois est établi à l’extérieur. A cet égard, leur adhésion au projet de Révision constitutionnelle, c’est inclure toutes les forces vives de la Nation. C’est pourquoi le CSDM se réjouit de l’initiative de les écouter sur le sujet.
Ambaba de Dissongo
Source: L’Observatoire