À quelques pas de l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, les Maliens, après le premier quinquennat chaotique du Président IBK, doivent faire l’exégèse du mandat qui s’achève tout en scannant les alliés d’hier du Président sortant. Après leur éviction de la ruche, ils se sont transformés en véritables ennemis du régime qu’ils ont forgé ensemble. Cela, en ayant accepté de participer aux différentes équipes gouvernementales.
À quelques encablures des urnes du juillet prochain, les nouvelles de candidature telles des nuées de sauterelles ne cessent de perturber le sommeil des Maliens. De un, de deux, puis celui-ci encore. Qui étaient-ils ? Et qui sont-ils ? Des questions essentielles à se poser. Sans doute, ils sont des anciens amis et partisans du Régime qui ont conduit le pays dans l’impasse sous leur barbe et dont ils attaquent aujourd’hui à quelques pas de la fin de cette même mandature.
« La politique est un métier ingrat et d’infidélité, et pour mieux s’en sortir il faut toujours se méfier de son entourage», dit un Professeur d’Université.
Après Mountaga Tall, le candidat de CNID, qui a dirigé des Départements ministériels clés que sont l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique puis de l’Economie Numérique de l’Information et de la Communication avant de se transformer en : «Batman prométhéen » ces derniers temps aux côtés des activistes, il y a Moussa Sinko Coulibaly de la Plateforme pour le Changement, le Général démissionnaire qui a laissé nos FAMA au front pour ses ambitions politiques tout en vilipendant le régime dont il a contribué à l’élection du Chef avec trop de dérapages. Le serviteur du Roi de Sebenikoro vient d’adopter une nouvelle position contre son ancien maître. Diantre ! Que s’est-il passé entre ces anciens amis ? C’est la question qui taraude aujourd’hui les esprits des Maliens qui ne savent plus à quel saint se vouer en matière de choix politique. En tout cas, rien ne nous prouve, pour l’instant, que ces candidats tocards n’optent que pour leurs intérêts personnels.
La plus surprenante de ces candidatures contre IBK est celle du populiste devenu ex-ami du Président IBK, Mohamed Aly Bathily.
Tous, font preuve d’infidélité et d’ingratitudes à l’endroit de leur Bienfaiteur d’hier, à savoir IBK. Surtout pour le cas de Me Mohamed Ali Bathily. Pour preuve, dans un enregistrement audio réalisé lorsqu’il était au micro d’un animateur radio de la place, Me Bathily priait Dieu de ne pas lui donner la foi de se présenter contre celui dont il qualifiait « Tout » pour lui : « Qu’à Dieu ne plaise que ma postérité entende que je me suis présenté à l’élection contre IBK. Ma noblesse m’interdit cette trahison », avait-il déclaré publiquement. Ce qui prouve à suffisance que cet Homme n’est qu’un opportuniste qui ne mise que ses intérêts personnels. Sinon, comment comprendre les propos de ce nommé Me Bathily sur les antennes de la Radio France Internationale contre celui avec le nom de qui il jurait, lorsqu’il était Ministre de la République: «Je vais me lâcher : j’ai eu le sentiment que M. le Président aime les belles formules, il les adore. Mais quand je les mets à la pratique, il y a un décalage total de ce verbe. C’est du yoyo permanent». Alors pourquoi est-il resté dans ce « yoyo permanent ». Pourtant, il a servi dans son Gouvernement plus de quatre ans. Donc, qui pourra-t-il convaincre ? Désolé ! Lors des concertations populaires de son collectif au Carrefour des jeunes, son fils à lui, le chroniqueur Mohamad Youssouf Bathily alias Ras Bath, a annoncé que son collectif soutiendra un candidat de consensus à leur manifeste aux urnes du juillet prochain. La règle de la nature qui stipule que la charité bien ordonnée commence par soi-même, ne serait-elle pas en gestation dans le cadre du prochain scrutin présidentiel ?
L’élection présidentielle en vue est un grand rendez-vous qui nécessite une analyse profonde du côté des Maliens pour éviter tout autre quinquennat raté et pour que l’on ne devient victime d’une haute trahison, une trahison par une toute nouvelle race de populistes. Attention aux peaux de banane glissantes !
Seydou Konaté : LE COMBAT