Le Président des FARE AN KA WILI, Modibo Sidibé a rendu le mardi 23 janvier 2018, une visite de courtoisie à la Maison de la Presse et a, en même temps, présenter ses vœux à la presse malienne. L’ancien Premier ministre du Mali et ses collaborateurs ont été reçus par le vice-président de la maison de la presse Alexis Kalambiri. Cette visite a été une occasion pour le premier responsable des FARE d’échanger avec les journalistes sur certaines questions d’actualités.
Le vice-président de la Maison de la Presse a souhaité la bienvenue à l’hôte du jour. Il dira que cette maison est dirigée par un comité de pilotage qui comprend des responsables des associations et qu’elle est chargée essentiellement de la formation, des relations entre les organes et institutions.
Après avoir remercié les responsables de la presse pour l’accueil et présenté ses vœux les meilleurs aux medias, le président des FARE An Ka Wuli a expliqué la raison de sa visité de courtoisie : réaffirmer son attachement à la liberté d’opinion et d’expression qui est l’une des grandes conquêtes de Mars 91. Selon lui, il faut bien se garder de croire que les maliens accepteraient de revenir en arrière du fait que la liberté d’opinion et d’expression est une grande conquête et que chaque fois qu’elle est menacée on n’en mesure l’importance.
Par ailleurs, il a souligné que la place et le rôle de la presse sont extrêmement importants. Cependant, le président des Fare Ka Wuli a indiqué qu’il faut une presse de qualité qui soit en mesure d’informer les citoyens pour qu’ils soient en mesures d’exercer les droits qu’ils ont, mais aussi d’assumer les devoirs.
Après ses vœux, le président des Fare Ka Wuli a indiqué que nous entamons une année qui est cruciale pour le pays à cause des échéances électorales. Pour lui, le Mali est dans une situation extrêmement critique. Il a précisé que le gouvernement a deux exigences : la sécurisation à minima du pays et la préparation des élections. Sur ce dernier point, il a insisté sur le fait que le pays doit rester en démocratie, que l’élection présidentielle se fasse à date et suivant les conditions qui respectent le choix des Maliens. Concernant les récentes déclarations du Président de la République du Mali, l’ancien Premier ministre du Mali dira que nous sommes en démocratie et que les Maliens ont le droit d’avoir leurs points de vue sur la situation de leur pays et qu’ils ont aussi le droit de se prononcer sur la qualité et l’efficacité de la gouvernance, sur la qualité des gouvernements qu’ils ont dans leur pays. « Le Président de la République qui est au dessus de la mêlée doit justement être garant de la liberté d’expression de tout le monde et garant du respect du jeu démocratique. Aujourd’hui, pourquoi nous ne pouvons pas, nous Maliens, dire que nous sommes dans une situation extrêmement difficile ? Que c’est extrêmement difficile pour nous et qu’à la limite nous faisons parties des risques de la sous-région. C’est un fait. Pour le résoudre, il faut d’abord le constater. Donc, moi, Je crois que dans toutes ces suggestions, je lui laisse la responsabilité de ce qu’il dit et de ce qu’il ne dit pas. Nous on a été très clair, personne n’a le monopole du patriotisme, personne n’a à dire ou à ne pas dire ce qu’il y a à faire ou à ne pas faire par l’opposition. L’opposition ne se taira pas. L’opposition restera républicaine et démocratique, mais l’opposition affirmera à chaque fois son point de vue sur les questions cruciales de la nation», a-t-il précisé. A la question de savoir, si son parti compte former un front pour apporter l’alternance ou s’il compte aller seul aux prochaines échéances électorales ? Modibo Sidibé, dira qu’il est clair que Fare Ka Wuli est dans la construction de l’alternative depuis le lendemain de l’élection présidentielle, pour lui c’est ça aussi un parti d’opposition. Ensuite, il a expliqué qu’ils ont engagés un mouvement de rassemblement parce qu’ils ont considérés que l’émiettement du paysage politique est une cause du délitement de rapport entre la classe politique et les citoyens. A cet effet, il a déclaré que le paysage politique doit devenir plus clair et que c’est pour cette raison qu’ils ont engagé un mouvement de polarisation d’où la mise en place d’un nouveau pole politique de la gauche républicaine et démocratique. Aux dires de Modibo Sidibé, ce type de regroupement pourrait inciter d’autres aussi à se regrouper. Selon l’ancien Premier ministre, il va entamer des discussions et des échanges pour rassembler tous ceux qui d’une manière ou d’une autre pensent que les patriotes, les démocrates et les républicains doivent se réunir pour mettre fin à la dérive qui existe aujourd’hui.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain