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Mode : LA JET SET FÉMININE RAFFOLE LES «MÈCHES BRÉSILIENNES»

Est-ce un phénomène de mode ? En tout cas on enregistre chez la gent féminine un regain d’intérêt pour les chevelures naturelles ou «mèches brésiliennes», selon l’expression consacrée. Ces chevelures naturelles ont fait leur apparition dans notre pays depuis quelques années maintenant. Cependant, elles ne sont pas accessibles pour les bourses moyennes.

De sources concordantes, ces chevelures naturelles qui pillulent sur le marché, proviennent généralement du Brésil d’où l’appelation «mèches brésiliennes» mais aussi d’autres contrées, notamment l’Italie, le Pérou, la Malaisie, la Chine, entre autres.  Elles séduisent la jet set féminine qui accepte de débourser 50.000 F ou 100.000 Fcfa, selon la longueur (pouce) pour acéquérir un paquet de mèches brésiliennes très prisées dans la capitale. Mais il est bon de préciser la nécessité de reunir trois paquets pour faire une coiffure. Donc une tresse avec les chevelures naturelles coûterait 150 000F à 300 000 Fcfa, sans les honoraires de la tresseuse ou du salon de coiffure. Une affaire de mode certes, mais d’élite surtout.

Fatoumata Koné a été élu Miss ORTM  en 2008. Elle tient aujourd’hui une boutique d’articles divers, y compris les chevelures naturelles. Elle confie que sa clientèle est constituée  seulement de femmes privilégiées. « C’est un accessoire de beauté pour  les Africaines qui n’ont pas assez de chevelure. Mais, il faut l’admettre, ces mèches ne sont pas à la portée de tout le monde», dit-elle.

Nonobstant le cout excessif des chevelures naturelles, la classe de femmes priviligiées en raffole. Ces dames ferues de coquetterie ne lésinent pas sur les moyens pour paraître belles mais surtout marquer la différence avec les autres. Mariam Fané utilise les mèches brésiliennes parce qu’elles ont une longue durée de vie. «On a plus besoin d’acheter deux paquets de mèches en plastique à 5000Fcfa toutes les deux semaines donc à long terme, c’est plus économique», explique-t-elle.

Cependant beaucoup semble trouver la solution adéquate pour se procurer cet accessoire de mode tant  désiré par les femmes. Une autre vendeuse de mèches naturelles, Aicha Sissoko, explique l’alternative. «Les clientes ont entrepris de payer à tempérament parce que ne pouvant pas payer rubis sur l’ongle. Une fois le montant total réglé, elles recupèrent la marchandise», raconte-t-elle. Cela semble être le mode d’approvisionnement des bourses moyennes. C’est juste une question d’organisation maintenant. Les mèches brésiliennes sont visiblement  l’accessoire de beauté la plus désirée dans la capitale maintenant. Salimata Sidibé est âgée de 26 ans. Elle exprime son ardent désir de s’en procurer une fois qu’elle en aura l’opportunité. Cette nouvelle tendance ne profite pas aux vendeurs de mèches artificielles. « Dès qu’une de mes clientes arrive à se procurer des mèches naturelles, elle peut faire un an sans acheter les miennes», déplore Amadou Traoré, vendeur de mèches artificielles au Grand marché de Bamako.

Les contrefaçons de ces chevelures naturelles sont aussi  disponibles sur le marché. Elles proviennent de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Ghana. La différence n’est pas souvent évidente à établir pour le commun des mortels. Mais y regarder de près, la qualité de la contrefaçon est nettement moindre. Mais une chose est sûre, réelles ou d’imitation, ces mèches brésiliennes ont conquis le cœur des Bamakoises.

Kangaye SANGARE

L’Essor

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