L’Etat va émettre, à travers la direction nationale du Trésor et de la comptabilité publique, 22 titres publics (bons et obligations du trésor) pour un montant global de 547 milliards de Fcfa au titre de l’année 2018, soit 192 milliards de Fcfa de bons de trésor et 355 milliards de Fcfa d’obligations du trésor.
L’initiative vise à mobiliser des ressources pouvant couvrir les besoins ponctuels de trésorerie de l’Etat et financer des investissements nécessaires à la croissance et au développement économique de notre pays. Le calendrier de ces émissions de titres, élaboré en étroite collaboration avec l’Agence UMOA-titres, a été présenté hier à l’hôtel Radisson.
C’était lors d’une cérémonie de lancement à l’allure de déjeuner de presse. Elle a été présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, en présence du directeur national du Trésor et de la comptabilité publique, Sidi Al Moctar Oumar et du directeur général de l’Agence de l’UEMOA-titres, Adrien Diouf qui siège à Dakar et d’un beau parterre d’investisseurs (directeurs de banques et compagnies d’assurance etc).
Composés de 9 bons du trésor et 13 obligations du Trésor – La valeur nominale unitaire est d’un million de Fcfa pour les bons et de 10 000 Fcfa pour les obligations.
Le montant global de l’émission servira, selon le patron de l’hôtel des Finances, à combler les besoins de financement de notre pays qui s’élèvent cette année à 720 milliards de Fcfa. «Afin de réaliser les infrastructures nécessaires à son développement économique, l’Etat, à l’instar des autres pays de la zone, fait recours au marché financier régional de l’Union, une source de financement importante», a justifié le ministre en charge de l’Economie.
Pour arriver à faire de l’opération 2018 un succès, la direction nationale du trésor dit avoir élaboré, en s’inspirant des émissions passées, une stratégie attrayante et motivante. Celle-ci consiste à une émission de titres tous les 15 jours (chaque deux mercredi pour être précis). Le montant de ces émissions bimensuelles est estimé entre 20 et 25 milliards de Fcfa.
Pour souscrire à ces émissions, il faut être un établissement de crédit, une société de gestion et de d’intermédiation (SGI) ou un organisme financier régional disposant d’un compte de règlement dans les livres de la BCEAO.
«Les autres investisseurs, personnes physiques ou morales, quel que soit l’Etat de résidence, peuvent également souscrire aux bons et obligations du trésor sur le marché primaire par l’intermédiaire d’établissement de crédit et de SGI implantés sur le territoire de l’Union», précise un dépliant remis aux participants.
Dans son intervention, le directeur national du Trésor a rappelé que l’Etat a mobilisé près de 2.700 milliards de Fcfa sur le marché financier régional, à ce jour. Ceci a été fait, selon Sidi Al Moctar Oumar, à travers une centaine d’émissions de titres publics composées de 66 bons et de 32 obligations du trésor ainqi que de deux emprunts obligataires par appel public à l’épargne.
Prenant la parole à la suite de son hôte du jour, le directeur général de l’Agence de l’UEMOA-titres a précisé que notre pays est, avec un pourcentage de plus de 110%, l’un des modèles ayant le meilleur taux de couverture de la zone économique et monétaire commune. Ce qui lui vaut, selon Adrien Diouf, sa troisième place sur ce marché régional.
Cheick M. TRAORE
Source: Essor