Depuis belle lurette, les épouses et parents des éléments du 33ème régiment de Commando-Parachutistes ont constaté avec amertume la disparition de leurs proches. Ne sachant rien sur leur sort et n’ayant reçu aucune information, un collectif a vu le jour pour trouver une solution idoine au problème qui n’a que trop duré. Nous avons rencontré la présidente du Collectif, une mère d’un certain âge, qui nous explique les motivations et les objectifs de son collectif.
Le Républicain : Pourquoi vous avez mis en place un collectif des femmes et parents des bérets rouges disparus ?
Mme Sagara Bintou Maïga : Notre problème, c’est la disparition de nos enfants, nous ne savons pas où ils se trouvent. On nous dit qu’ils ont été mutés, qu’ils sont à Kayes. On continue à donner leurs salaires, leurs PJA. Il y a une compagnie à Kati mais on ne connaît pas l’endroit, nous voulons avoir des nouvelles de nos enfants. Tous les bérets rouges ont été relâchés et nos enfants ? Les gens ont vu leurs maris, leurs enfants et nous aussi nous voulons avoir des nouvelles de nos enfants, nous voulons revoir nos enfants, d’où la création de ce collectif. Nous avons mis en place un collectif pour retrouver nos enfants disparus. Nous sommes 22 personnes, nous avons décidé d’aller tous ensemble. Nous voulons savoir ce que sont devenus nos enfants, où est ce qu’on les a mis.
Qu’est-ce que vous allez faire ?
Nous avons prévu beaucoup d’activités que nous n’allons pas évoquer ici. Nous allons marcher à nues, et faire la danse des vœux (Moriba yassa) entre autres. La preuve nous sommes en pleine assemblée générale du collectif comme çà. Nous sommes prêts à marcher nues jusqu’à la mosquée si nos problèmes ne sont pas résolus.
Propos recueillis par Aguibou Sogodogo
Khadydiatou Sanogo
Source: Lerepublicainmali