Après avoir accompli son droit civique, le vote du dimanche 29 juillet, le Président de la Cour Constitutionnelle, Mme Manassa Dagnoko, a souhaité à la Cour une décision qui apaise et calme les Maliens.
A Badalabougou, second cycle II, à 9 heures 5 minutes, la Présidente de la Cour Constitutionnelle arrive dans son centre de vote. Accompagnée de son protocole, Mme Manassa Dagnoko s’est dirigée vers le Bureau de vote n°8. Là, à l’instar des autres citoyens, elle présenta sa carte d’électeur aux Assesseurs qui l’ont vérifié et la remis un bulletin de vote pour qu’elle accomplisse son devoir civique. Quelques minutes après le vote est fait et elle remercie les membres du Bureau.
A sa sortie, au micro des journalistes sur place, la Présidente de la Cour Constitutionnelle a exprimé sa satisfaction d’avoir accompli son devoir civique qui est de voter librement. «C’est un sentiment de fierté d’un citoyen qui accompli son droit civique et qui, en même temps, est chargé des résultats de ce vote en temps que Président de la Cour Constitutionnelle. Ce qui est émouvant là-dans, c’est que, c’est ma première fois en temps que Président de la Cour Constitutionnelle de voter avec la responsabilité liée à cette fonction », témoigne-t-elle.
Le vote est un droit constitutionnel, indique la Présidente de la Cour Constitutionnelle qui ajouta que chaque citoyen doit voter pour son candidat.
«Nous souhaitons à la Cour une décision qui apaise, qui calme les Maliens et chacun puisse comprendre que il ne peut y avoir d’Etat sans Constitution. Il ne peut pas y avoir de citoyens quand on ne vote pas. Celui qui refuse de voter en renonçant à ses droits civiques, renonce à son devoir », s’est exprimée Mme Manassa Dagnoko.
Un devoir constitutionnel
Selon la Présidente de la Cour Constitutionnelle, il n’y a pas de Démocratie sans Constitution, pas de Constitution sans Cour Constitutionnelle. Et le tout est lié au vote qui est un devoir constitutionnel. «Je souhaite le plein succès au meilleur candidat puisque nous pouvons avoir un Etat calme désormais, que chacun comprenne que ce n’est pas par bâton et les couteaux qu’on construit un Etat », a-t-elle expliqué.
Ayant assisté à l’évolution du Mali dans tous ses aspects, depuis 1960, la Présidente de la Cour Constitutionnelle a exhorté les jeunes à se mobiliser pour voter.
Composé de 37 Bureaux de vote, le Centre de Badalabougou est situé à l’école fondamentale dudit quartier (1er et second cycles). Selon le Président du Centre, Abdoulaye Traoré, à 8 heures les Bureaux de vote sont ouverts et le travail se poursuit tranquillement.
« Il n’y a aucun problème, les Représentants des partis politiques sont présents et les électeurs viennent », explique le Président du centre.
La Présidente du Pureau de vote n°7, du même centre, Mme Afsatou Tandian, le vote se passe bien. A l’heure d’ouverture du Bureau, selon elle, déjà des électeurs étaient sur place et continuent de venir.
Au Bureau de vote n°1, il y a 491 électeurs inscrits. A 8 heures, le Président n’était pas présent, selon Boureima Diallo, Assesseur le plus âgé qui a remplacé son Président absent.
Dans la Cour, l’affluence n’est pas calme. Les gens font des va-et-vient. Les Délégués de la CENI portent leurs t-shirts pour se distinguer des autres.
Subitement, une dispute survient au niveau du Bureau de vote n°7, toujours de Badalabougou. Une dispute dans laquelle les policiers sur place tentaient de ramener le calme mais difficilement. Il s’agissait des Représentants des partis de la majorité et de l’opposition. Mais, rapidement, les choses sont rentrées dans l’ordre et le travail a repris.
«Je suis très heureux de voter pour mon candidat. Je constate que tout se passe bien et il n’y pas de problèmes pour le moment. Tout le monde se comporte bien », reconnait Tapa Diallo, électeur ayant voté dans le même Bureau où il y avait de polémique.
Du pain et du café sans lait
Par ailleurs, signalons que, pour le petit déjeuner de leurs délégués dans le centre de Badalabougou, les Responsables de l’URD ont donné un morceau de pain accompagné du café noir. Un constat qui agaça un électeur.
«Comment Soumaïla Cissé, milliardaire de son état, peut donner du pain et du café sans lait à ses Délégués ? », s’interrogea le quidam, avant d’ajouter : « Je ne comprends pas ».
A la Rive droite de Bamako, notamment à Djélibougou, le vote se déroulait normalement. Du moins, au moment où notre équipe de reportage était de passage sur les lieux. Ici, à l’école fondamentale de Djélibougou, il y a 44 Bureaux de vote. Au Bureau n°29, selon son Président Sékou Coulibaly, tout se passe comme prévu.
«Depuis que nous avons ouvert le Bureau, les électeurs viennent. Nous pouvons espérer qu’ils continueront de venir jusqu’au petit soir», ajoute Sékou Coulibaly, Président du Bureau n°29.
Au centre de vote de Djélibougou, il y a vraiment de l’affluence. Des électeurs sont en rangs devant certains Bureaux de vote et dans la cour les électeurs continuaient de venir nombreux.
En ville, il n’y a pas d’embouteillage. Signe que la journée de dimanche est consacrée au vote. Devant le palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, les SOTRAMA sont regroupées en grand nombre. Selon une source sur place, elles sont déjà louées par des politiciens pour assurer le transport de leurs électeurs au niveau de leurs quartiers vers différents centres de vote puis leur ramener au domicile.
Après une campagne présidentielle civilisée des candidats, c’est autour des Maliens de s’exprimer dans les urnes. Cruciale soirée de dimanche, hier 29 juillet 2018.
Ousmane MORBA
Source: L’Observatoire