A la suite de la crise qu’a connue notre football, le Comité de normalisation mis en place pour circonscrire ladite crise, a tendance à dévier de ses missions. Et pour cause, sa présidente, Mme Daou Fatoumata Guindo, a pris goût à l’argent du football. Mieux elle est en train de tisser des réseaux aux niveaux de la Caf et de la Fifa pour se maintenir le plus longtemps possible. Cette dame qui ne sait même pas la différence entre un coup franc direct et indirect est dangereuse. Son passé et ses agissements dans le Conor le démontrent à suffisance.
Dans notre société, il est rare de s’attaquer à une femme. Parce qu’elle incarne le respect, l’estime et la considération. Mais par la force des choses, Mme Daou Fatoumata Guindo, présidente du Comité de normalisation du football malien, est dispensée dans le mauvais sens de cette prérogative accordée à la femme. Parachutée à la tête du Conor par le canal de son amie, Fatma Samoura, secrétaire générale de la Fifa, Mme Daou Fatoumata Guindo ne ménage rien pour jouer sur la montre. Objectif : se maintenir le plus longtemps possible et bénéficier des millions de francs Cfa ou des missions à l’extérieur, liées à son statut de présidente du Conor.
Cela pouvait paraitre normal si, dès son installation le 10 janvier 2018, elle s’était attaquée aux différents problèmes pour mettre fin à la crise qui secoue notre football depuis janvier 2015. Les missions du Conor portent, entre autres, sur la gestion des affaires courantes de la Femafoot ; la révision , si nécessaire, des Statuts de la Femafoot et assurer leur conformité avec les statuts et exigences de la Fifa ; la révision, si nécessaire, des statuts des Ligues régionales et assurer leur conformité avec les statuts de la Femafoot, ainsi qu’avec les Statuts et exigences de la Fifa ; l’identification des délégués légitimes à l’Assemblée générale de la Femafoot ; l’organisation de l’élection d’un nouveau Comité exécutif de la Fémafoot, etc.
Tout ce que le Conor a réalisé se résume aux problèmes des ligues Bamako, Ségou et Kayes. Pour les statuts, c’est seulement dans la dernière quinzaine du mois de septembre que le dossier a été envoyé à la Fifa pour avis. Le reste du temps, qu’est-ce le Conor a fait de concret pour démontrer sa bonne foi par rapport à ses missions ? Et c’est de façon délibérée que sa présidente, Mme Daou Fatoumata Guindo, traine les pieds pour se maintenir. Venue pour trois mois, elle obtiendra un prolongement qui s’achève à la fin de ce mois. Pour avoir cette prolongation, elle a driblé tout le monde et en complicité avec ses réseaux, elle s’est maintenue. Pour la circonstance M. Véron Mosengo Omba a effectué une mission au Mali, sans que le ministre des Sports ne soit informé de sa présence.
La présidente du Conor a tenu une conférence de presse pendant que l’émissaire de la Fifa était à Bamako, elle n’en a pas fait cas. Et le lendemain du départ de Véron, l’information relative à la prolongation du mandat du Conor est tombée. Ce qui met en évidence le plan machiavélique de Mme Daou Fatoumata Guindo pour se maintenir. Parce qu’elle a pris goût à l’argent du football, aux missions à l’extérieur du pays. S’y ajoutent ses contrevérités. Par exemple elle a dit au cours d’une conférence de presse que la coupe nationale se joue afin que le Mali ne perde pas ses quatre places africaines. Mieux, elle a soutenu mordicus que les deux finalistes joueront la ligue des champions et les vaincus des demi-finales se contenteront de la coupe de la Confédération. Deux semaines après, la CAF a notifié deux places pour les clubs maliens. Et il n’est même pas évident qu’un club malien joue cette année la ligue des champions, dans la mesure où les textes de la CAF sont très clairs. La ligue des champions est réservée au détenteur du titre de champion du pays. Chez nous, il n’y a pas eu de championnat. Nous osons espérer que la commission qui traite le dossier malien pour les compétitions interclubs, conclura sur une possibilité du Mali à engager deux clubs.
Au cours de la dernière conférence de presse, elle a dit que l’Assemblée Générale se tiendra avant la fin du mois d’octobre. Jusque-là, aucune disposition n’a été prise et l’audit, on n’en parle pas. Tout cela est un alibi, des faux fuyants pour Mme Daou Fatoumata Guindo afin de mettre la Fifa devant le fait accompli. Ce qui donnera un cachet de solennité à une nouvelle prolongation du mandat du Conor. L’absence du président de la République et du Premier ministre à la finale de la coupe du Mali, jouée le 23 septembre dernier, met en exergue la désapprobation de l’attitude du Conor. Dans l’histoire du Mali, cela n’est jamais arrivé. Mais que si, c’est l’ancien ministre des Sports Fousseyni Amion Guindo qui a écrit à la Fifa pour qu’elle vienne installer un Conor dans notre pays, du jamais vu. Aujourd’hui, cela a envenimé la situation et présage une nouvelle crise. Parce que déjà au Conor, les membres ne sifflent pas dans la même flûte. L’ancien président du Stade malien, Mahamadou Samaké et Me Gaoussou seraient dans une logique d’abandon du navire à la fin du mois d’octobre.
Au même moment, certains clubs s’apprêtent à entreprendre des actions pour obliger la bonne dame à plier bagages. En tout cas, Mme Daou Fatoumata Guindo n’est pas prête à quitter le navire dans l’immédiat. Tous les moyens sont bons pour résister. Bref cette dame est dangereuse !
La Rédaction
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