Présente à la marche pacifique de l’Opposition pour contester les résultats définitifs de l’élection présidentielle et en même temps exiger la libération de Paul Ismaël Boro et Moussa Kimbiri, enlevés la semaine dernière, Mme Boro Fatoumata Tall dite Mah, l’épouse de Paul Ismaël Boro, a expliqué la manière dont son époux a été enlevé et a requis sa libération.
« Je suis présente à cette marche pour réclamer la libération sans condition de mon époux Paul Ismaël Boro, victime de sa position politique », précise-t-elle, avant d’ajouter : « Mon époux a été enlevé parce qu’il soutient le candidat Soumaila Cissé, sinon il n’est pas coupable de ce qu’on lui reproche ».
Pour Mme Boro Fatoumata Tall, Paul a été enlevé par une cinquantaine d’individus dans la soirée. « Pendant que je cherchais à préparer le dîner, ils ont fait irruption dans notre maison ; pointé leurs armes sur moi et notre fillette et sont montés à l’étage pour arrêter Paul », raconte-t-elle. A ses dires, tous les auteurs de l’enlèvement de son mari étaient cagoulés. « Quand ils ont arrêté Paul, ils ont mis la cagoule sur sa tête et l’ont amené dans le salon », a-t-elle laissé entendre.
Toujours, selon l’épouse de Paul, ils ont fouillé toutes leurs chambres ont vidé les armoires, valises, tiroirs, caisses… mais n’ont rien vu. A ses dires, n’eut été l’intervention d’un commissaire de police, elle n’allait pas, elle aussi, être épargnée.
A en croire Fatoumata Tall, contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux, ils n’ont pas trouvé d’armes dans leur maison. « Sur les réseaux sociaux, on prétend que Paul s’est rendu à la marche avec une arme ; ce n’est pas vrai », dément elle, avant de qualifier ces propos de manipulations.
Pour elle, ceux qui ont enlevé son mari n’avaient aucun document pour l’arrêter. « Ce qui est arrivé à mon mari n’est pas normal. Il est malien comme tous les autres hommes politiques. Et pourquoi veut-on l’arrêter et nuire à son image pour son choix ? », se plaint Mah Tall.
Avant de terminer, l’épouse du « prisonnier politique », demande aux autorités de libérer son époux qui n’est victime que de son choix politique. « Ramenez-moi mon époux ; il est innocent », a-t-elle conclu.
Boureima Guindo