Mme Baghaga Fatimata Kamara est la première femme présidente du conseil de cercle de kénièba qui est en son deuxième mandat. Cette femme battante, mère de quatre enfants (deux filles et deux garçons), est originaire d’une commune rurale de Kassama, située dans la région de Kayes.
Après avoir obtenu son diplôme du DEF, elle fût orientée au lycée Askia où elle dechrocha son baccalauréat. De l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP), elle entra en fonction publique malienne en 1981, en tant qu’enseignante. Enseignante, femme leader, femme politique, Fatimata Kamara a milité dans l’Union pour la République et la Démocratie (URD) puis dans le Rassemblement pour le Mali (RPM).
“Le défi est difficile à relever dans une société où la religion jouit d’un fort ancrage, sans compter les pesanteurs socioculturelles”,reconnait-elle. Cependant, avec détermination et beaucoup de courage, elle est parvenue à s’imposer pour devenir présidente du conseil de cercle, fonction qu’elle exerce depuis 2009.
Les problèmes auxquels les femmes kénièbiennes sont confrontées
Malgré qu’elles puissent avoir les mêmes coefficients intellectuels que les hommes, les femmes “malinkés” sont aperçues comme étant celles devant s’occuper que de foyer. «les pesanteurs sociales ne devraient pas pousser la femme à se résigner et à subir des violences physiques ou morales, il faut la confiance en soi…», a-t-elle indiqué.
Malgré les efforts consentis pour la scolarisation des filles dans le cercle de kénièba, beaucoup reste à faire. ” En milieu malinké, des parents misent plutôt sur les dotes éphémères de leurs filles.. ce qui explique également le faible taux de scolarisation dans le cercle de Kénièba”, selon Mme Fatimata. Face à cette situation inquiétante, des actions concrétés mérites d’être engager.
Ainsi, elle a salué les organisateurs d’Oxyjeunes, pour la tenue de cette 12 édition à Kénièba, autour du thème : ” Pour chaque enfant, une éducation de qualité”, dont l’objectif principal est de renforcer les capacités des enfants sur les enjeux de l’éducation, afin de leur permettre de faire leur propre plaidoyer en faveur du droit des enfants à l’éducation et à la protection.
Malinet