Le Conseil de sécurité a examiné, le jeudi 14 juin dernier, le mandat de la mission de l’ONU au Mali à quelques jours de son renouvellement pour un an. Selon les diplomates, le constat est clair : « le Mali a plus que jamais besoin de la Minusma ». Selon eux, « quelques ajustements du mandat de la mission, une accélération de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger et des élections présidentielles réussies en juillet prochain sont utiles pour rétablir la paix et la sécurité.
Au cours de cette rencontre toutes les délégations ont montré leur impatience quant à l’avancement de la mise en œuvre de l’accord pour la paix ». « Il convient de se demander pendant combien de temps encore il nous sera possible d’appuyer cette mission sans efforts significatifs de la part des parties », a mis en garde Amy Tachco, représentante de la mission américaine. Selon elle, la mission de l’ONU au Mali a subi « beaucoup de pertes en vies humaines et les progrès sont limités sur le terrain ».
Cependant, pour le représentant adjoint de la France à l’ONU, le constat est clair, le Mali a besoin plus que jamais de la Minusma. Selon Antoine Michon, la France est convaincue que « le renouvellement du mandat de la Minusma pour 12 mois supplémentaires est absolument essentiel pour la stabilité du Mali et le soutien à la mise en œuvre de l’accord doit continuer à demeurer l’objectif stratégique de la mission ».
MINUSMA :
Retrait des Pays-Bas
L’annonce officielle était attendue depuis plusieurs jours, c’est désormais officiel : les Pays-Bas vont se retirer de la MINUSMA à laquelle ils participent depuis 2014.
« Les Pays-Bas mettront fin à leur contribution actuelle à la mission des Nations Unies au Mali le 1er mai 2019 », afin d’ « intensifier la contribution néerlandaise à la mission de l’OTAN en Afghanistan », a indiqué le ministère de la Défense.
Le retrait des quelque 250 soldats sera graduel mais effectif avant mai 2019. En septembre 2017 leur mission avait été prolongée jusqu’en décembre 2018.
Les Néerlandais ont perdu quatre soldats au Mali : deux pilotes tués dans le crash de leur Apache et deux soldats tués par une grenade qu’ils manipulaient.
En 2017, Berlin avait déjà assuré la relève des Pays-Bas qui avaient rapatrié ses CH-47 Chinook et AH-64 Apache.
Barkhane ;
Des soldats britanniques en appui
Au Sahel, les Britanniques ont commencé leur déploiement. Notamment au Mali où, selon l’état-major français, sont arrivés cette semaine les «éléments précurseurs» d’un détachement pour « renforcer Barkhane dans ses opérations de lutte contre le terrorisme ».
« A terme, les Britanniques déploieront trois hélicoptères de transport lourds Chinook à Gao, a affirmé Col. Patrik Steiger, Porte-parole de l’état-major lors d’un point des opérations françaises dans le monde. Ces hélicoptères apporteront une capacité très utile à Barkhane dans le domaine de l’aéromobilité».
Emmanuel Macron et Theresa May avaient annoncé en janvier dernier un renforcement de la collaboration franco-britannique dans le domaine de la défense. Le Royaume-Uni avait alors indiqué la mise à disposition d’hélicoptères « lourds » pour appuyer les opérations françaises au Sahel.
La Rédaction
Source: L’ Aube