L’Association jeunesse et développement du Mali (AJDM) a organisé du 15 au 18 novembre des sessions de formation de 2 jours chacune sur les dangers des mines terrestres et des restes d’explosifs de guerre dans les communes rurales de Diabaly, Dogofry, Sirifila Boundy et Sokolo. Ont pris part à ces sessions de formation outre les leaders communautaires, les élus locaux, les autorités locales et les enseignants. Financées conjointement par l’AJDM et l’UNICEF, ces sessions s’inscrivaient dans le cadre du projet d’appui à la protection des enfants et de leurs familles contre les dangers des mines terrestres et des restes d’explosifs de guerre. Elles sont destinées à réduire autant que possible le nombre de victimes des mines terrestres et des restes d’explosifs de guerre dans le cercle de Niono.

Cette action s’impose d’autant que cette partie du cercle a été occupée en janvier 2012 par les djihadistes qui seront chassés par la suite par les armées françaises et maliennes. A la suite de ces affrontements, des explosifs de guerre sont restés sur le terrain et continuent à faire des victimes parmi la population. Ces victimes sont en majorité des enfants et des jeunes de moins de 18 ans. Cette année, pas moins de 5 enfants, au nombre desquels des scolaires, en ont été victimes.

Malgré les efforts louables fournis par les directions régionales de la protection de la femme, de l’enfant et de la famille, du développement social et de l’économie solidaire de Ségou, l’Ong Rigth To Play et le COREN, dans la sensibilisation et dans le renforcement des capacités des acteurs, les accidents se sont poursuivis. L’insuffisance de communication et de coordination ont eu comme conséquence immédiate, la concentration des acteurs sur certaines localités, oubliant les besoins des zones périphériques et des groupes spécifiques.

Le projet d’appui à la protection des enfants des communes de Diabaly, Dogofry, Sokolo et Sirifila Boundi, et de leurs familles contre les risques des mines terrestres et des restes d’explosifs de guerre, est conçu comme une réponse à cette insuffisance pour une meilleure prise en compte des besoins de protection de toutes les communes affectées par la crise dans le cercle de Niono. Ce projet correspond aussi à la politique du gouvernement en matière de promotion et de protection des droits de l’enfant et répond aux besoins de protection des enfants victimes de la crise sécuritaire.

A Niono, outre les sessions de formation, l’AJDM envisage d’autres stratégies de sensibilisation des populations comme les émissions radiophoniques, des assemblées générales et du porte à porte, annonce son directeur exécutif Somah Doumbia.

C. O. DIALLO 

AMAP-Niono