Des travailleurs qui se disent licenciés par AngloGold Ashanti ont décidé de battre le pavé mardi à Sadiola (Kayes). Ces marcheurs ont exprimé leur ras-le-bol pour le ‘’non- respect’’ du protocole d’accord signé entre le gouvernement et les syndicats, notamment l’adoption de mesures d’accompagnement après licenciement.
Sur les banderoles, ont pouvait lire : «AngloGold Ashanti, non à un licenciement sans mesure d’accompagnement !» ; «Ashanti, nous exigeons le respect des engagements dans un pays de droit !» ; « Nous réclamons nos droits !». A en croire le porte-parole des personnes licenciées, Ousmane Berthé, l’objectif de cette marche est de dénoncer la mauvaise foi d’AngloGold Ashanti qui ne voudrait pas appliquer le protocole d’accord signé en novembre 2014. Selon lui, les 21, 22, 23, 24 novembre 2014, il y eut un accord entre le ministère des Mines, le Patronat et le Syndicat des mines (Secnami) qui dit : «chaque fois qu’une entreprise se propose de licencier des travailleurs pour motif économique, des négociations seront aussitôt engagées à l’interne pour l’adoption de mesures d’accompagnement ». Cet accord, dit-il, est violé par la société mère qui est une société d’AngloGold Ashanti. «Nous les travailleurs d’une société sous-traitante à Sadiola, LTA Mali SA, sommes au nombre de 291. Le contrat de notre société avec la société mère arrivera à l’échéance le 31 mars 2018. Nous ne sommes pas contre le licenciement, mais nous demandons que la forme y soit», souhaite Ousmane Berthé. En outre, ces licenciés informent qu’il y a eu d’autres victimes d’AngloGold Ashanti courant 2013 et 2014.
Exhortant les plus hautes autorités à s’impliquer dans cette affaire, le porte-parole, Ousmane Berthé, dira que c’est le début d’un bras de fer qui s’annonce jusqu’à satisfaction des doléances. « Nous avons commencé et nous irons jusqu’au bout », prévient-il.
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Par Le Prétoire