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Migrants : l’impossible hébergement dans la Meuse

Les lieux d’accueil étant saturés dans le département, depuis plusieurs jours une vingtaine de jeunes Africains dorment dans un square. Une situation nouvelle que tente de régler le Département en lien avec la préfecture.

Ils s’appellent Aboubacar, Idrissa ou encore Silima. Ils viennent du Mali, de Côte d’Ivoire ou bien de Guinée. Tous sont arrivés il y a une semaine, deux jours… Descendus d’un train en provenance de Paris, après être arrivés en Espagne par l’intermédiaire de passeurs.

Depuis, ils attendent le sacro saint rendez-vous avec les travailleurs sociaux de la direction de la solidarité du Département qui devront évaluer s’ils sont des mineurs non accompagnés. Dans l’affirmative, le Département en aura la charge. Ils sont déjà 85 jeunes, reconnus mineurs et suivis par l’aide sociale à l’enfance.

Depuis plusieurs jours, Idrissa, Silima et les autres vivent square Couchot à Bar-le-Duc. « Avant on était rue de Saint-Mihiel dans l’ancienne mosquée », explique l’un d’eux. Mais au fil des jours, à cause de la promiscuité, le lieu a été fermé. Ils ont atterri square Couchot, entre le mur du presbytère et quelques buissons. Les uns dormant dans une tente donnée par un Barisien, les autres sur des cartons posés à même le sol ou sur les bancs alentours. Outre les couvertures de survie, d’autres couvertures jonchent les lieux, données par des particuliers ou des associations caritatives locales.

« Réseaux mafieux »

Une situation qui bien sûr est connue du Département, de la Ville de Bar-le-Duc, de la préfecture, mais aussi des associations humanitaires. « On travaille sur ce problème avec le Département et la préfecture », avance Martine Joly, le maire de Bar-le-Duc, qui redoute que le froid arrive et que ces jeunes soient encore dehors.

« Je ne veux pas avoir la responsabilité si quelque chose arrivait. » L’urgence est donc qu’une « solution d’hébergement soit trouvée », poursuit-elle, en précisant qu’il faut trouver ra pidement une réponse au problème « sans laisser croire aux passeurs qu’ils peuvent envoyer des jeunes et des jeunes à Bar-le-Duc. » Parce qu’il semble que cela soit bien ça le cœur du problème.

Quand ils arrivent à la gare de l’Est, on conseille à ces jeunes d’aller à Bar-le-Duc. « La Meuse est considérée comme un “département accueillant” par les réseaux mafieux », lâche Claude Léonard, le président du conseil départemental. En août, celui-ci avait déjà prévenu que « l’hébergement ne pouvait plus être garanti en Meuse. » Visiblement, le message n’a pas été entendu jusque gare de l’Est.

E t aujourd’hui Aboubacar et les autres sont là. La journée sur les bancs ou à aller chercher de l’alimentation au Secours populaire.

Le soir venu, ce sont des particuliers qui viennent leur rendre visite. « Des personnes qui font partie d’associations caritatives les aident à titre particulier », poursuit Martine Joly. Des maraudes au cours desquelles est apporté du riz, du thé… et du réconfort aussi. A cette extrême précarité s’ajoutent aussi des problèmes de salubrité, ceux-ci n’ayant pas accès à des sanitaires, hormis les toilettes de la gare quand celles-ci sont ouvertes.

Karine DIVERSAY

 

Source: estrepublicain

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