Mohamed Cissé, (juriste de formation)
« Je pense que l’heure est vraiment à l’union autour des forces armées et de sécurité malienne, l’heure est à l’union du peuple malien derrière l’armée malienne puisqu’on ne peut pas sécuriser la population sans l’implication de la population elle-même. La sécurité qui passe par le renseignement, d’abord il faut que l’armée malienne rode son niveau en matière de partenariat, en matière d’implication de société, en matière de la sécurité d’état entre autres.
Il faut que tous les Maliens et toute les Malienne que nous soyons tous vigilants, observateurs, et de dénoncer tout ce qui est suspect à nos forces armées et de sécurité d’être républicaines, d’être respectueuses, des droits humains. En cas de dénonciation, de vraiment mener, porter des enquêtes approfondies et de ne pas faire passer les suspects entre les mains de la justice. Je parie que nous nous en sortirons c’est-à-dire c’est l’heure de l’union et de la solidarité, de l’entraide. Il faut que nous soyons tous là pour notre armée et que l’aidons à nous sécuriser ».
Fatoumata Kanté, (étudiante en journalisme et communication)
« Tout m’était en cœur, pas forcément tout le monde par ce que les jeunes se sont mobilisé, et c’était surprennent de voir que la population a pu arrêter trois terroristes avant l’arrivée des militaires. Du fait que les terroristes sont arrivés jusqu’à Kati, c’est vraiment très inquiétant et fait trop peur à la fois.
Apparemment il y’avait un de ces terroristes qui s’est déguisé en peulh pour pouvoir rentrer dans la ville, on l’a arrêté à Kati Fouga sur le chemin de Koulouba. On a également pu attraper deux autres terroristes dont l’un dans notre quartier et l’autre dans le cimetière. L’un des terroristes a été battu à mort, et ce qui est était assez surprenant, ce n’est pas que les militaires eux-mêmes qui se sont mobilisé, mais avec la mobilisation de la population entière de Kati. Cela signifie beaucoup de chose ».
Karamoko Satao, (commerçant)
« Je pense que ça été un acte vraiment barbare et effrayent à la fois. Nos militaires doivent prendre plus de précaution dorénavant pour la protection des Maliens contre c’est djihadiste ».
Sékou Traoré, « comptable »
« Je pense que les militaires doivent faire beaucoup plus attention. Les terroristes viennent attaquer jusqu’ici à Bamako, cela veut dire qu’on n’est vraiment pas préparé à affronter cette guerre terroriste. Ils peuvent nous attaquer à tout moment, et à n’importe quel endroit. D’un autre côté on doit saluer l’efficacité de nos militaires, vu que ces terroristes ont été arrêtés en moins de quelques heures, cela est vraiment à féliciter et on les félicite pour ça. Les contrôleurs doivent vraiment faire plus attention, surtout les entrées de la ville, et aussi d’être vigilants pour la protection de tous les Maliens et Maliennes ».
Maïmouna Maïga, (journaliste)
« Je dirai que cette attaque a été minutieusement préparée car les terroristes ne pouvaient pas atteindre Kati sans effectuer une étude de terrain et surtout avoir des alliés à l’intérieur. Le scepticisme demeure car cette attaque intervient après plusieurs autres attaques dans le centre du pays. Les terroristes ont proféré des menaces et s’en sont tenus. Ce qui montre leur détermination quant au fait d’anéantir notre pays.
Le but était d’atteindre le dépôt d’hydrocarbures pour toucher un maximum de gens, des familles dans les camps et même la demeure présidentielle. Les tentatives ont été vaines, je crois qu’on doit redoubler de vigilance pour démasquer ses individus affables qui n’ont que pour seul objectif d’anéantir le rêve d’une nation qui se construit. Je terminerai par saluer les forces de l’ordre et surtout la Dirpa qui n’a pas failli à sa mission d’informer l’opinion publique des tenants et aboutissants de cette attaque ».
Cheick Boli, (universitaire)
Moi, je pense que ces attaques sont plutôt des points d’interrogation avec les partenariats Maliens. Nous savons tous que le Mali est en rupture avec la France qui quand même joue en grand rôle dans la sécurisation de la capitale malienne, sur le plan de l’enseignement on nous a dit cela, aussi dans la lutte contre le terrorisme dans le nord du pays. Nous savons que depuis un moment, il y a une rupture, il y a une rupture totale entre le Mali et la France. Aujourd’hui peut être ces attaques sont peut-être l’une des conséquences.
Est-ce qu’on ne va pas poser très tôt des questions de chercher des réponses puisque réellement la lutte contre le terrorisme est une question de partenariat. Le partenariat avec la Russie dans l’élan privé, aujourd’hui est-ce qu’il n’est pas temps pour nous avant d’aller plus loin de voir, de recorriger ou de redynamiser un autre partenariat plus costaud puisqu’on est en partenariat avec la Russie, les coopérants russes comme soutient le gouvernement malien. Mais réellement ces attaques-là deviennent de plus en plus récurrentes et s’approche de plus en plus, de Bamako. Donc ce sont des points d’interrogation auxquels il faut répondre avant qu’il ne soit trop tard ».
Aly Diabaté et Adam Traoré
(stagiaires)
Source : Mali Tribune