A la faveur du Comité de suivi du Prodess III, tenu le vendredi 12 juillet à MAEVA Hôtel, le ministre de la santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, a mis en exergue la nécessité d’instauration de la confiance et surtout de la transparence pour mobiliser les ressources externes pour le secteur de la santé.
Cette revue permet de faire le point, savoir ce qui a marché et ce qui doit être amélioré dans le cadre de la mise en œuvre du Prodess III. Elle permet également d’approuver les rapports d’activité et les plans opérationnels 2020 des départements sectoriels de la santé (Santé, Développement social et Promotion de la femme).
Mais d’ores et déjà, il a insisté sur la nécessité d’une rupture passant par un certain nombre de rigueurs à savoir l’obligation de résultats, la transparence et l’obligation de rendre compte.
Pour le ministre Sidibé les ressources injectées dans la santé ne constituent pas des dépenses mais plutôt un investissement. Selon lui, le secteur santé constitue un levier pour renforcer la cohésion sociale. Pour ce faire, il préconise une adéquation entre l’offre et la demande de soins et services de Santé, référence faite à des extraits du dernier rapport du Vérificateur général sur l’Hôpital Gabriel Touré : 97% des cas de décès survenus à cet établissement sont des enfants et des femmes. Le ministre pense que ces chiffres sont si alarmants qu’il devient impérieux d’inverser cette tendance en cherchant à prendre en charge 80% des malades dans les structures de premier et second niveaux. Ceci aura l’avantage de désengorger les hôpitaux.
Le ministre a prôné la priorisation des activités. A commencer par les gratuités de prise en charge annoncées par le Président de la République lors de l’atelier de validation du document de réforme du système de santé.
S’agissant de la mobilisation des ressources pour le financement de la santé, le ministre a rappelé l’impérieuse nécessité d’établir la confiance et la transparence comme préalable à la mobilisation de ressources externes.
Au nom des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé , Josuane Yaguibou a salué les efforts du gouvernement dans le domaine de la santé tout en souhaitant qu’une attention particulière soit portée sur l’augmentation du budget de l’Etat alloué à la santé conformément aux engagements pris au niveau international (15%) à Abuja; une gouvernance du système de santé renforcée; l’opérationnalisation de la réforme du système de santé pour la mise en œuvre efficace du PRODESS IV; le renforcement des rôles et responsabilités et de l’interopérabilité entre le niveau décentralisé de la santé et les collectivités territoriales afin d’assurer une meilleure offre de services au niveau le plus périphérique. Elle a rassuré le gouvernement du Mali de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers.
Pour sa part, la société civile, par la voie du Président de la Fédération des associations de santé communautaires (FENASCOM), Yaya Zan Konaré, s’est réjoui du partenariat fructueux entre l’état et son organisation. A ses dires, la FENASCOM ne sera pas en marge des efforts pour l’atteinte des objectifs. « La contribution de la société civile aux efforts de l’Etat est un devoir de serment, que nous réalisons sans calcul pour le bénéfice des populations maliennes en matière de santé, de développement social et de promotion de la famille », a-t-il déclaré….Lire la suite sur Aumali
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’indicateur du Renouveau