New York, le 2 novembre 2020
En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, le monde, y compris celui des médias, doit relever un défi entièrement nouveau : la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19).
La pandémie a mis en évidence de nouveaux dangers pour les journalistes et les professionnels des médias, et le nombre d’atteintes à leur sécurité physique a augmenté. Au cours du premier semestre de 2020, on a dénombré au moins 21 attaques contre des journalistes couvrant des manifestations, ce qui équivaut au nombre d’attaques de ce type pour l’ensemble de l’année 2017. En outre, le travail des journalistes a été entravé par des problèmes supplémentaires : menaces de poursuites, arrestations, détention, déni d’accès, absence d’enquête et de poursuites en cas d’infraction les visant, etc.
Lorsque des journalistes sont pris pour cible, c’est la société tout entière qui en paie le prix. Si nous n’assurons pas leur protection, il nous sera extrêmement difficile de rester informés et de prendre des décisions fondées sur l’analyse des faits. Si les journalistes ne peuvent pas faire leur travail en toute sécurité, nous perdons un rempart important contre la pandémie de désinformation et de mésinformation qui se propage en ligne.
L’information et l’analyse fondées sur les faits reposent sur l’indépendance des journalistes, dont il faut assurer la protection et la sécurité, et tiennent à un principe fondamental : « le journalisme sans crainte ni complaisance ».
À l’heure où le monde est aux prises avec la pandémie de COVID-19, je renouvelle mon appel en faveur de la liberté de la presse, condition sine qua non de la paix, de la justice, du développement durable et des droits de la personne.
Bureau de la Communication Stratégique et de l’information publique de la MINUSMA