Les bitumes des grandes artères de la capitale sont sérieusement envahis par des mamans, les jumeaux dans leurs bras où des jumelles en quête de l’offrande du jour. Face à ce phénomène qui gagne du terrain dans notre pays, l’heure est de s’interroger si ces enfants dans ce boulot quotidien ne servent pas de fonds de commerce au regard et au vu de nos autorités avec tous les désagrément que cela peut engendrer dans la circulation ?
On est gêné de voir chaque jour qui passe, les enfants dans les bras de leurs mamans ou assis aux abords des autoroutes en attendant l’offrande du jour. Gêner de l’avenir réservé à ces enfants depuis la haussée, gêner des dangers qu’ils courent dans cette activité, etc. Au-delà de la Responsabilité de l’État dans cette affaire que l’on aurait pu négocier autrement, celle des parents s’annonce également catastrophique. C’est-à-dire une simple transformation des us et coutumes qui fait que des enfants dans ces conditions de naissance bénéficient des sacrifices volontaires de la société, mais pas de façon éternelle. Il est évident quand même que les jumeaux et jumelles arrivent rarement dans les familles aisées financièrement, mais cela ne saurait être pourtant synonyme de mendicité éternelle. Au-delà des mesures de sensibilisation pour un éveil des consciences des parents des jumeaux, l’État malien doit veiller scrupuleusement à proscrire le laisser-aller en la matière. Un laisser-aller qui donne l’image d’un pays affamé, sous-développé sans politique sociale avec des Dirigeants sans initiatives de développement. «Il ne faut pas que cela perdure», martèle un vendeur de pièces détachées, au regard des dangers de la circulation routière avec souvent des engins qui déraillent avant de terminer leur course dans un magasin d’à côté, un atelier où le pied d’un panneau de signalisation. Il y a aussi les menaces de santé sur les enfants servant de bouclier pour les parents en raison du vent, de la pluie ou du soleil. Ces milieux ne sauraient être l’unique coin favorable à des activités de mendicité intense. On peut faire en sorte que devant les mosquées et dans des coins bien précis du quartier, les jumeaux ou jumelles restent camper et attendre tout bonnement les offrandes.
En tout état de cause, il demeure plus qu’urgent pour les autorités à tous niveaux dans ce pays laïc à forte sensibilité religieuse de trouver une nouvelle formule pour ces pratiquants de cette activité interminable afin de les installer ailleurs qu’aux abords des chaussées.
Affaire à suivre !
Mohamed BELLEM
LE COMBAT