La révélation a été faite récemment par un haut responsable nigérien. En effet, le chef de la branche de l’Etat islamique dans le Grand Sahara, Adnan Abou Al-Walid Al-Sahraoui, traqué par la Coalition MSA/GATIA a été très blessé au cours des derniers combats. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a fui la région de Ménaka et a trouvé refuge dans le Gourma.
Avant sa fuite, il a eu le temps d’instruire ses éléments d’abandonner la lutte contre les combattants de la Coalition MSA/GATIA, car incapables de faire face aux autochtones mieux organisés et plus armés.
Constatant ses multiples revers militaires, Sahraoui a changé de stratégie, toujours selon ce responsable nigérien. Ainsi, craignant d’autres affrontements avec les combattants de la Coalition, il utilise actuellement les communautés pour les mettre dos à dos afin de créer des tensions pouvant déboucher sur une guerre civile. Ce qui explique le nombre élevé de civils ayant trouvé récemment la mort dans la région de Ménaka et ses environs. C’est donc à travers cette politique de la terre brûlé qu’Al-Sahraoui tente de piéger la Coalition MSA/GATIA déterminée à poursuivre ses opérations de lutte contre le terrorisme et de sécurisation des personnes et de leurs biens dans la région de Ménaka et ses environs.
Il convient de reconnaître que la traque lancée par les combattants de la Coalition MSA/GATIA contre les éléments de l’Etat islamique dans le Grand Sahara s’est avérée très payante. Ce, dans la mesure où les embuscades que ce groupe menait auparavant contre les forces nationales et étrangères (armées maliennes et nigériennes, soldats américains, français et casques bleus de la MINUSMA) dans cette région et ses environs, sont devenues rares. Ces attaques étaient marquées par la pose d’engins explosifs ou des opérations kamikazes.
S’y ajoute que l’axe RN20 qui relie Menaka à Gao, a renoué avec la paix. D’ailleurs, pour s’en rendre compte il suffit d’observer les navettes quasi-régulières que mènent les populations et les commerçants sans aucune inquiétude.
Il y a lieu de préciser également une certaine prise de conscience de la part des responsables nigériens qui semblent avoir bien compris le jeu des extrémistes. Dans ce pays, toutes les forces sont mobilisées pour venir à bout de ce fléau.
Source: Kibaru