Dans deux jours, le samedi 20 juin 2015 plus exactement, aura lieu, à Bamako, la cérémonie de signature de l’accord de paix (du 14 mai) par les groupes qui ne l’ont pas encore signé. Il s’agit notamment de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma). Jusqu’à récemment l’effectivité de cette signature était entourée d’un certain doute, en raison du refus du Gatia de quitter Ménaka, comme cela est prévu par les «arrangements sécuritaires», issus de récentes discussions ouvertes le 15 mai et qui ont pris fin le 5 juin, à Alger en présence de toutes les parties. Au terme de ces nouvelles résolutions (acceptées par le gouvernement), le Gatia (groupe d’autodéfense touareg Imgad et alliés proche de Bamako) doit se retirer et laisser la sécurisation de la localité à la Mission onusienne (Minusma). Mais, on sait que la plateforme dont le Gatia est membre, avait jusqu’ici refusé les termes de ce nouveau  document sur les «arrangements sécuritaires». Aujourd’hui, on peut dire que sa position a évolué. En effet, dans une déclaration qu’elle a rendue public ce jour, jeudi 18 juin 2015, la plateforme, a annoncé à l’opinion sa décision de quitter Ménaka, dès ce vendredi 19 juin, soit à la veille de la cérémonie de signature prévue au CICB.

Dans cette déclaration, la plateforme précise aussi qu’elle ne saurait «être un blocage à la paix». Elle a justifié sa décision par les garanties qu’elle a eues au sujet de la sécurisation de la ville et des populations, par la Minusma. Toutefois, elle (la plateforme) a tenu à mettre en garde de sa volonté d’agir en cas de nouvelle «menace» sur la localité.

Le départ du Gatia de Ménaka était une exigence forte des groupes rebelles pour signer l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.