En réponse à la détérioration marquée de la situation sécuritaire observée au cours de ces dernières semaines dans la région de Ménaka, la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) en étroite coopération avec les autorités locales maliennes a intensifié les activités de sécurisation et de protection, tant dans la ville elle-même, que dans ses environs.Précisons que de façon plus spécifique, les composantes militaire et Police de la mission onusienne, de concert avec les Forces de défense et de sécurité maliennes, conduisent, de jour comme de nuit, des patrouilles quotidiennes à Ménaka.
Notons que des patrouilles sont également menées par la Force de la Minusma dans les environs immédiats de Ménaka et au-delà qui seront renforcées dans la période à venir avec le lancement d’autres opérations permettant d’étendre significativement le rayon d’action de la Force onusienne, et ce, en appui aux populations civiles. Cet effort s’ajoute à l’action conduite en différents endroits de la zone dite des trois frontières.
En outre, les composantes civiles de la mission onusienne au Mali poursuivent les efforts visant à prévenir et à désamorcer les tensions intercommunautaires qui ont resurgi à la faveur de la détérioration de la situation sécuritaire. Ce travail est accompli en collaboration étroite avec les structures maliennes compétentes que sont les Équipes régionales d’appui à la réconciliation (Erar). Il se manifeste notamment par un plaidoyer soutenu auprès des acteurs locaux, y compris les responsables communautaires, ainsi que par des sessions de formation sur leur rôle dans la consolidation de la paix et la préservation de la cohésion sociale.
Soulignons que la Minusma appuie également les acteurs humanitaires pour faciliter l’acheminement de l’assistance dont ont grandement besoin les populations affectées.
Enfin, une enquête de vérification des faits liés aux violations et abus des droits de l’homme a été initiée. Les exactions perpétrées contre les populations civiles seront dûment documentées et le rapport y relatif rendu public. Il s’agit, ce faisant, d’identifier leurs auteurs et de faciliter leur traduction en justice.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali