L’opération Barkhane a transféré, ce lundi 13 juin, la base opérationnelle avancée de Ménaka aux forces armées maliennes, selon le calendrier prévu dans un état opérationnel favorable.
Ce transfert s’inscrit dans le cadre fixé par le Président de la République française le 17 février 2022 afin de réarticuler la Force Barkhane hors du Mali, précise le communiqué de Barkhane.
A ce jour, l’opération militaire française a libéré les emprises de Kidal, de Gossi, Kidal et Tessalit, Tombouctou et Ménaka où quelque 100 soldats y étaient basés.
Créée en 2018, au plus fort de la présence française à Ménaka, il y a eu jusqu’à 800 militaires français dans cette base. Son transfert, a affirmé l’armée française, « a fait l’objet d’une préparation minutieuse et d’une coordination avec les forces armées maliennes. Toutes les mesures ont été prises pour que l’emprise soit restituée dans les meilleures conditions possible, avec en particulier le transfert de très bonnes infrastructures de protection. Un état des lieux croisé a évidemment été réalisé en bonne et due forme, après reconnaissance approfondie du site par l’armée malienne ».
Il intervient quelque mois plutôt avec le scandale de l’exécution sommaire à Gossi où un charnier a été découvert par les FAMAs après le départ des Français. Dans cette affaires, russes et français se sont accusé.
« Les opérations coordonnées entre la Force européenne Takuba et les forces armées maliennes, déployées dans la zone des Trois frontières face aux groupes armés terroristes, en particulier face à l’ElGS, a permis la neutralisation de nombreux terroristes dont le chef. Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, le chef du groupe armé djihadiste EIGS, neutralisé le 17 août 2021 », a rappelé la Force Barkhane.
Outre les actions militaires, l’opération a aussi favorisé la mise en œuvre de nombreuses actions de développement au profit des populations en instaurant un climat sécuritaire favorable.
En effet, dans cette zone, de nombreux organismes français (AFD, le Centre de crise et de soutien du MEAE et Expertise France) et européens aux côtés de la Force Barkhane ont participé à l’appui du retour de l’État dans de nombreux secteurs de la vie courante au profit des populations.
Ainsi, l’opération Barkhane soutient que plusieurs millions d’euros avaient été investis dans des projets pour l’amélioration des conditions de vie des collectivités et de la population dans les domaines des infrastructures vitales, de l’éducation, de la jeunesse et de la santé.
« Les échanges entre la Force Barkhane et la population de Ménaka ont toujours été marqués par une excellente entente et un profond respect mutuel permettant de tisser de profonds liens d’amitiés avec les différentes collectivités et populations », témoigne le communiqué.
A l’heure de ce transfert et du départ de Barkhane, il revient désormais aux forces maliennes d’assurer la protection des populations de Ménaka, le soutien à leur développement et la poursuite du combat contre les groupes qui les terrorisent.
La dernière base française au Mali est celle de Gao que Barkhane quittera vers la fin du mois d’août.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin