Pour la circonstance, on notait la présence de Me Mohamed Ali Bathily, de Karamoko Doubia, président de l’Union des Comptoirs et Raffineries d’or du Mali (UCROM), de la présidente de l’Association Ba Dambe et M. Abdoulaye Fofana de l’Association An tè Mali Bla Moko Yé, entre autres.
Selon Mariam Diallo, de l’Association Ba Dambe, tout est parti du fait que les femmes qui passent après les opérations de dragage des chinois pour chercher des restes d’or. Elles ont été surprises par ces étrangers qui ont instruit à leurs vigiles de menacer de mort ces femmes avec des armes de guerre.
Face à cette situation, elle dit avoir porté plainte au nom de son association. Mais elle révèle que contre toute attente, les chinois ont été innocentés par la justice pour faute de preuves.Chose qui est incompréhensible pour Mariam Diallo. « On nous menace de mort sur notre propre territoire et on innocente les auteurs par la suite. Je n’ai rien compris de ce jugement rendu par la justice malienne. Nous demandons un pourvoi pour que la lumière jaillisse sur cette affaire », fustige-t-elle. Dans son intervention, la présidente de l’association Ba Dambé a fait des révélations sur l’utilisation par des chinois de produits chinois cancérogènes qui menacent l’environnement et la vie humaine.
Pour Fadiala Keita, c’est de la honte si la justice dit qu’il y’a pas de preuve alors que les victimes ont été frappées et leurs matériels d’orpaillage ont tous été détruits. Au delà, il pense que ces chinois sont une vraie menace dans le cercle de Kéniéba. « À cause des produits chimiques qu’ils utilisent, l’eau du fleuve de Kéniéba est devenue imbuvable », laisse-t-il entendre.
Et Karamoko Doumbia d’inviter les autorités maliennes à prendre au sérieux la bavure chinoise afin d’éviter un soulèvement populaire à Kéniéba.
Selon Addoulaye Fofana de l’association An Tè Mali Bla MogoYé, la goutte d’eau commence à déborder le vase. Il trouve que les autorités maliennes doivent rappeler les chinois à l’ordre dans l’optique de mettre un terme à leurs bavures qui n’ont que trop duré. Le cas des femmes Camara, dit-il, interpelle tous. En même temps, qu’il compte sur la justice malienne pour que l’affaire soit tirée au clair.
Adama Coulibaly