Longtemps pollué par des raisonnements qui dépassent l’entendement, le débat public au Mali est caractérisé par des déclarations mensongères, des insultes, souvent à l’encontre de hautes personnalités du pays. C’est dans cette ambiance que, la semaine dernière, l’ex Premier ministre Moussa Mara ou du moins le parti Yelema a voulu intenter une action judiciaire contre un certain Abdoul Karim Sylla dit Krymo et d’autres activistes de la place.
Des individus derrière la caméra d’un téléphone qui déversent des insanités sur ceux qui ont servi avec dignité le pays. Voilà ce qui reste du Mali légué par les ancêtres.
En effet, au cours de la semaine, la toile s’est enflammée par une pluie d’excuses dans la panique totale d’Abdoul Karim Sylla, lequel a tenu des accusations graves où il affirmait détenir des preuves contre l’ex-Premier ministre Moussa Mara. L’intéressé venait à sa grande surprise de recevoir la visite d’un huissier
de justice aux fins de clarifier ses allusions de détournement de fonds publics par le président d’honneur du parti Yelema. Il faut dire que son plateau de webTV, il est allé jusqu’à réclamer que Moussa Mara soit jugé en tant qu’assassin. Autant d’allégations qui ont incité le parti Yelema à saisir un huissier de justice.
C’est ce qui est à l’origine de la sortie spectaculaire du webman Krimo pour supplier l’ex-Maire de la Commune IV et son parti à surseoir à l’action judiciaire.
Selon les informations, il n’est pas le seul concerné dans cette affaire. Le parti Yelema compte également en faire un dossier commun contre les soi-disant activistes, chargés de missions et autres qui se seraient attaqués à la personne de son candidat proclamé à l’élection présidentielle à venir. Une démarche qu’il juge nécessaire pour le recadrage du débat public dans un pays où il est plus centré sur les personnes que sur les actions, les faits et les phénomènes.
Aly Poudiougou