La deuxième (2ème) édition du Salon des Médias du Mali (SAM MALI) a été officiellement lancée dans la journée d’hier, 7 juin 2023, à Bamako. L’initiative, qui vise à promouvoir la pratique du journalisme par les hommes de médias, est du journal LA DIFFERENCE HEBDO et l’Agence de Communication CREACOM Afrique. La cérémonie de lancement a connu la présence de plusieurs personnalités et autorités de la transition, le tout sous la houlette du Premier ministre Dr Choguel Kokalla MAIGA, a constaté sur place Guineematin.com à travers son envoyé spécial.
Placée sous le thème « les défis de la presse à l’ère du numérique », cette initiative se veut être un espace de rencontre et de partage entre les professionnels de médias du Mali et de la sous-région. Issa Traoré Kaba, président du comité d’organisation, revient sur les activités qui vont meublées ces 3 jours d’activités.« Cette initiative des hommes de médias du Mali se veut un espace de rencontre entre tous les hommes de médias du Mali et d’ailleurs, du directeur en passant par les agents et subordonnés des médias publics et privés. Ce salon des médias s’étale sur trois jours d’intenses activités et variées autour des sujets relevant de notre secteur. Ce sont plus de 150 organes de presse et d’organisations de médias qui vont se côtoyer durant ces journées. Ils enregistreront des émissions, échangeront avec les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs en vue d’être plus proches d’eux et prendre en compte leurs remarques et suggestions. Durant ces moments forts du rendez-vous entre la famille de la presse internationale et malienne, notre pays sera à l’école des experts autour des thématiques axées sur les points cruciaux du monde des médias afin de mieux organiser le secteur. Outre ces panels, des doyens de la presse, d’éminents chercheurs, des directeurs et des ministres viendront parler de leurs expériences et vécus pour l’épanouissement et la qualification du travail des hommes de médias », dit-il.Par ailleurs, Issa Traoré Kaba a fait savoir que l’initiative vise aussi à aider les apprenants du métier à se former. « Le Salon des médias, c’est aussi une école de formation pour les débutants du métier et stagiaires, ils sont trente jeunes des radios et tv, des web tv et des organes de presse écrite, avec une forte participation des femmes, qui bénéficieront d’une formation de trois jours sur les notions élémentaires du métier, notamment le genre journalistique, l’éthique et la déontologie, le choix de l’angle de traitement, le recoupement et les différents styles de reportages et d’interviews. L’initiative intitulée « l’école du Salon » doit permettre aux étudiants désireux d’embrasser le métier de journalisme de bénéficier d’une immersion en la matière, et ladite formation sera sanctionnée par une remise de trophée aux meilleurs apprenants », a dit le confrère.
Le Premier ministre du Mali, Dr Choguel Kokalla Maïga, a rappelé le rôle que doivent jouer les médias pour la stabilité du Mali. Il a aussi dit la disponibilité de son gouvernement à œuvrer pour la cause d’une presse responsable et indépendante. « Vous savez là où on est aujourd’hui, la communication est un élément important de la compréhension des décisions politiques qui sont prises. On a beau prendre des bonnes décisions, si ces décisions ne sont pas expliquées, comprises et acceptées par la population, on ne va nulle part. Et, cette deuxième phase du travail ne peut pas se faire sans les hommes de médias que vous êtes. Aucune politique aujourd’hui ne peut réussir si elle n’est pas adossée à une bonne communication. Notre pays se trouve dans une situation de guerre, tout le monde le dit. Mais quand on dit guerre, tout le monde parle de la guerre létale. Or, il y a une guerre informationnelle qui est aussi importante que la guerre létale. Vous savez, quand certains pays décident de déstabiliser un pays et son gouvernement, ils se partagent les rôles : il y en a qui s’occupent de la désinformation et de la manipulation pour aboutir à leur objectif, et il y en a qui font la guerre physique, et c’est ce que nous voyons. Mais la face cachée là est souvent dangereuse. C’est des années après que les citoyens se rendent compte qu’en réalité on les avait trompés.
Mais les historiens du quotidien que vous êtes, c’est vous qui pouvez comprendre, déceler et dénoncer les cabales contre un Etat et un gouvernement pour ouvrir les yeux aux citoyens. Ça, c’est votre travail. C’est un travail qui n’a pas de prix. Un gouvernement, quelle que soit sa politique, s’il n’arrive pas à faire partager ses idées par la majorité des citoyens, il ne peut pas réussir.
Aujourd’hui, si nous sommes fiers au Mali et si les Africains sont fiers du Mali, c’est grâce à Dieu, c’est aussi grâce aux médias. Donc, c’est des alliés importants et décisifs dans l’affirmation de la souveraineté du Mali qui est la politique conduite par notre gouvernement sous le leadership du président de la transition, colonel Assimi Goïta », a laissé entendre le Premier ministre de la transition du Mali.
Mandaté par le gouvernement pour donner le coup d’envoi de cet évènement, Dr Harouna Touré, ministre de la Communication et de l’Economie numérique a dit qu’aucune République sérieuse ne peut se défaire de l’amitié et de la sympathie des hommes de média. Il a par ailleurs appelé les journalistes maliens à la vigilance face à la désinformation.
« Nous avons, au niveau du gouvernement de la transition, réussi cette mission d’entretenir les relations avec la presse. Vous êtes des hommes et femmes de médias et vous avez pour mission, à cette période cruciale de campagne pour le « OUI », de dire à notre peuple que la meilleure direction qui a été choisie depuis l’indépendance, c’est la nouvelle indépendance que cette transition lui propose. Une indépendance fondée sur une volonté inébranlable d’assurer notre souveraineté en toute circonstance. La souveraineté dans le choix et tout dans l’intérêt exclusif du choix du peuple malien. Alors, qui relai toutes ces informations ? Qui diffuse cette nouvelle idéologie ? C’est la presse. Donc, une République sérieuse, comme l’a dit monsieur le Premier ministre, ne peut pas se défaire de l’amitié et de la sympathie des hommes et des femmes de médias. C’est indéniable. Nonobstant les adversités, quelques soit par ailleurs la puissance de l’ennemi ou de l’adversaire, ceux qui utilisent les informations pour nous casser le moral, pour créer le trouble chez nous ; ils ont la capacité ces gens-là de suivre la trace des rebelles qui viennent nous attaquer, mais ils ne les voient pas en ce moment-là. Ils les voient lorsque l’armée malienne, dans sa force et sa gloire, les poursuit, les rattrape et les écrase. Ça, ils le voient. C’est ça l’information qu’on vous apprend de l’extérieur. Mais, ce n’est pas l’information que vous devez apprendre aux populations maliennes. On n’a même pas besoin de faire campagne au niveau de la presse parce que vous êtes convaincu que vous avez un pays à sauver d’une multitude d’adversités, des gens puissants qui ne manqueront pas de mettre les moyens puissants pour nous déstabiliser parce que nous servirons d’exemple à l’Afrique et au reste du monde… ».
À noter que la particularité de cette deuxième édition du Salon des médias du Mali a été marquée par la participation des médias de la sous-région ouest africaine, notamment de la Guinée. Il s’agit du site d’informations générales Guineematin.com, du groupe HADAFO Médias et de Djoma Médias.
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Source : guineematin