Après son dépôt, le 10 juillet 2018, d’un préavis de grève de 360 heures (soit 15 jours), la plateforme des syndicats de la Santé (PL.S.S.MA) a entamé une cessation de travail à compter d’aujourd’hui, jeudi 26 juillet, sur toute l’étendue du territoire national avec possibilité de reconduction en illimitée. Et cela, si toutefois, le Gouvernement ne tiendrait pas ses engagements du procès-verbal d’avril 2017.
Les chaises et les bancs des hôpitaux nationaux et centres de santé seront vides ce matin de personnel du secteur sociosanitaire de la place. Le scénario tragique qui avait paralysé le secteur de la santé en avril 2017 refait sur face.
En effet, pour violation du régime d’IBK de ses propres engagements signés il y a plus de deux ans de cela, les Hommes du blouson blanc ont entamé à partir d’aujourd’hui un arrêt total de travail pour une durée de 15 jours francs (soit plus de deux semaines). Cette grève pouvant conduire à la répétition de l’expérience dramatique de 2017 qui s’est soldée par la transformation de nos hôpitaux en mouroirs pendant 38 jours risque d’occasionner cette année encore de nombreuses victimes. Les syndicats réclament, entre autres, la création de Conseil Supérieur de la Santé ; la Révision en hausse de l’indice salariale et des primes des agents de santé ; le Recrutement direct des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes sans concours à la Fonction publique de l’État ou des collectivités territoriales ; le Reclassement des Techniciens Supérieurs B2 équivalant de la Licence en catégorie A ; le Reclassement des Assistants médicaux (Master) dans le corps des ingénieurs et selon leurs spécialité s ; l’Application des points d’accord du procès-verbal de conciliation du 16 avril 2017 qui prévoyait:-L’intégration des contractuels dans la Fonction publique des collectivités ;-L’intégration des contractuels des hôpitaux dans la Fonction publique de l’État ;-La mise en place d’un fonds spécial de garantie pour les Médecins du secteur privé : -L’installation, l’équipement et la création d’une passerelle entre la Fonction publique des collectivités territoriales et l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique et le paiement des salaires et arriérés des fonctionnaires des collectivités territoriales.
Rappelons que la plateforme des syndicats a observé trois séries de grèves fractionnées depuis le début de l’année 2018.
«Les 20 milliards de FCFA de frais d’évacuations sanitaires de la plupart des autorités maliennes de l’année écoulée pouvaient servir à combler ce trou mais ils préfèrent se pavaner entre le Maroc, la Tunisie et des hôpitaux d’Europe laissant les médecins maliens dans l’indigence et la souffrance. C’est plutôt eux qui ne se soucient pas de la santé de la population malienne sinon les compétences ne manquent pas et malgré les difficultés, nous parvenons à produire des résultats convaincants », affirme Dr Niaré, lors d’une conférence de presse, tenue le 23 juillet dernier, pour alerter préalablement l’opinion publique. Malgré tout, «Boua» tient toujours à son fauteuil de Koulouba; or la preuve tangible de son incapacité de bien gérer les affaires du pays est là !
Seydou Konaté : LE COMBAT