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Mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption : Le Mali évalué par les délégués du Niger et de l’Afghanistan

L’hôtel Salam abrite du 19 au 23 avril 2016, l’atelier d’évaluation du Mali dans le cadre du Mécanisme d’Examen de l’Application de la Convention des Nations Unies contre la corruption signée à Mérida le 9 décembre 2003 et ratifiée par le Mali le 18 avril 2008. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme Sanogo Aminata Mallé, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.

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Organisé par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), cet atelier a pour objectif d’examiner l’application de la convention des Nations Unies contre la corruption dans notre pays.

Selon la ministre de la Justice, des Droit de l’Homme, Garde des Sceaux, Sanogo Aminata Mallé, le mécanisme d’examen est un processus intergouvernemental qui a pour objectif d’aider les Etats parties à appliquer la convention. A ce titre, dira-t-elle, il vise à fournir à la conférence des Etats parties, des informations sur les prises de décisions et les difficultés rencontrées dans l’application de la Convention afin de permettre l’identification des besoins d’assistance technique. Pour la ministre, ce mécanisme a également pour objectif de promouvoir  la coopération internationale dans la prévention et la répression de la corruption.

A ses dires, l’évaluation de chaque pays aboutit à un rapport qui recense les succès obtenus, les bonnes pratiques adoptées, les problèmes rencontrés et les observations y afférentes. Il s’agit selon elle, d’un outil précieux pour renforcer la lutte contre la corruption à travers le monde.

Mme Sanogo Aminata Mallé a souligné que cette évaluation offre au Mali l’opportunité de faire l’état des efforts qu’il a toujours déployés dans le domaine de la lutte contre la corruption. Elle permet également, dit-elle,  de tirer profit de l’expertise des délégués gouvernementaux et de l’ONUDC pour identifier les points à renforcer dans notre dispositif institutionnel et normatif.

A l’en croire, le Mali a une longue tradition dans la lutte contre la corruption. A titre de rappel, elle dira que la première action menée dans ce domaine remonte à l’indépendance du pays, avec ‘’l’opération Taxi’’ lancée en 1967 par les autorités de l’époque pour sévir contre les dérives de certains fonctionnaires dans la gestion des biens publics. Toute chose qui a été suivie par une longue  série d’initiatives, notamment ‘’le crime d’atteinte aux biens publics institué en 1974’’, ‘’les lois portant répression de la corruption et de l’enrichissement illicite édictées en 1982’’, ‘’les Pôles économiques et financiers en 2001’’, etc.

En outre, elle a signalé que dans le domaine des mécanismes et institutions de la gestion publique, de nombreuses innovations ont été faites parmi lesquelles ‘’l’adoption de la Stratégie Nationale du Contrôle Interne’’, ‘’l’institution du Vérificateur Général’’,  ‘’l’opérationnalisation prochaine de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite’’, etc.

Pour la ministre, cela témoigne de l’engagement maintes fois renouvelé des autorités maliennes à relever le défi que pose le phénomène de la corruption. Dans cette optique, dit-elle, toutes les mesures nécessaires seront prises pour améliorer la gouvernance publique en général et la gouvernance judiciaire en particulier.

Elle a  salué  les efforts déployés par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) dont l’appui technique et financier a permis la tenue de cet atelier d’évaluation.

Pour sa part, Jennifer Bradford, membre de l’ONUDC ajoutera que  la convention compte  aujourd’hui 178 Etats parties avec l’Union Européenne inclue.  Selon ses explications, l’examen se tient à trois (3) niveaux, notamment  le normatif (la législation), l’application des lois  contre la corruption et le bon fonctionnement de la coopération, la coordination  entre les organismes qui sont liés en matière de lutte contre la corruption.

« La convention contre la corruption a une particularité. Il y a ce mécanisme d’examen qui  est attaché et ce n’est pas optionnel, car c’est obligatoire de se faire examiner par deux pays frères », a-t-elle indiqué.

A noter que cette mission dévaluation du Mali est effectuée par les délégués du Niger et de l’Afghanistan, appuyés par les experts de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC).

Fily Sissoko

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