Dans l’Accord politique de gouvernance signé le 2 mai dernier entre le Premier ministre et les partis, les regroupements de partis politiques ainsi que la société civile, la question de l’organisation d’un Dialogue politique inclusif figure en bonne place. Pour apporter sa contribution à la bonne compréhension du Dialogue politique inclusif, le Mouvement pour le rassemblement du peuple (MRP) a organisé, samedi dernier, à la Maison de la presse, une conférence de presse animée par le président dudit mouvement, Me Amadou T. Diarra. Le président du MRP a, d’entrée, affirmé que quand il y a un problème dans la vie en société, il faut dialoguer, ajoutant que dans une démocratie participative l’élection est importante, mais ne règle pas tout. Car, selon Me Diarra, de nombreuses personnes ne vont pas aux urnes et beaucoup de volontés ne sont pas exprimées par les responsables des partis politiques. « Mais, un dialogue peut régler ces questions parce qu’il n’est pas la seule affaire des partis politiques, mais c’est aussi celle de la société civile, des secteurs économiques et sociaux, des autorités traditionnelles», a expliqué le président du MRP.
En outre, Me Amadou T. Diarra estime qu’un dialogue, normalement, débouche sur un consensus résolutoire qui permet de régler certains problèmes et qui lie les participants.
Il pense que l’application des travaux d’un dialogue dépend du degré de participation des gens normalement qui doivent y prendre part. «C’est là que le dialogue aura un caractère moral très fort qui fera que les autorités du pays vont le prendre en considération et le mettre en œuvre», a dit le principal animateur de la conférence de presse.
Parlant du choix du président de la République porté sur les personnalités devant conduire les travaux du Dialogue, le juriste Amadou Diarra admet n’avoir pas d’observations particulières sur ce point, insistant néanmoins sur leur capacité d’écoute. «Sinon, les maîtres du Dialogue, ce sont en fait les partis politiques, la société civile et les autres acteurs qui émettent leurs idées en toute indépendance. Et ces idées doivent être transmises au président de la République exactement telles qu’elles sont émises», a-t-il déclaré. Pour lui, le Dialogue ne tient pas compte des différenciations politiques de gauche, droite et de centre. Le centre d’intérêt du dialogue, a précisé Me Diarra, c’est la paix, la sécurité et comment sortir de la crise. Par la suite, il proposera aussi de mettre entre parenthèses momentanément les contentieux pré-électoraux ou post-électoraux, pour trouver un élément de consensus.
Le président du MRP a lancé un appel à tous les Maliens, les invitant à prendre la question du Dialogue politique inclusif au sérieux pour que la participation soit effective. Pour lui, le président de la République devra également prendre en compte les résultats qui sortiront des travaux de cette importante rencontre qui s’annonce.
Bembablin DOUMBIA
Source: L’Essor- Mali