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MAUVAISE GESTION DU CHEMIN DE FER DE L’AXE BAMAKO-DAKAR: LES CHEMINOTS DU MALI DÉNONCENT LE MANQUE DE VOLONTÉ POLITIQUE DE L’ETAT

Pour améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs du Dakar-Bamako- Ferroviaire et la relance de l’activité ferroviaire sur le même axe, le Groupement des Syndicats et Associations des Cheminots du Mali a organisé hier, 17 avril 2018, à la gare voyageur de Bamako, une conférence de presse pour informer l’opinion publique par rapport à la situation qui prévaut dans le cadre de la gestion du chemin de fer.

Cette conférence était principalement animée par les responsables du groupement, en présence des représentants des cheminots retraités, de l’association « Sauvons les rails », le représentant du FARK ainsi que bien d’autres personnalités. Dans leur déclaration, il ressort que le chemin de fer traverse les pires moments de son existence. A ce titre le groupement des syndicats et association des cheminots du Mali comprenant : Sytrail/UNTM, Syltrail-CSTM, corporation des conducteurs de trains du Mali, le collectif des cadres, la force ouvrière, corporation des agents voie et bâtiment, chef de sécurité, aiguilleurs, le pool des chauffeurs, les surveillants, le personnel de la santé à prêter une oreille attentive à savoir : considérant la réunion des experts des deux Etats en date du 06 décembre 2015 qui stipule « la prise en charge du personnel pendant 06 mois, ce délai pourrait être prorogé au besoin compte tenu des aléas liés au temps nécessaire pour la commande et la disponibilité des pièces de rechange ainsi que la réalisation des travaux de réhabilitation de la voie » ; considérant que la notification de la résiliation de la convention de concession signée des ministres de l’Economie et des Finances et ceux des Transports des deux Etats indique que « ….les conséquences découlant de la résiliation de la convention de concession seront convenues et gérées d’accord parties pour prendre en compte l’intérêt des travailleurs » ; considérant le communiqué conjoint des ministres chargés des Finances des Transports ferroviaires du Mali et du Sénégal en date du O6 au 07 décembre 2015 qui indique « ….de même les mesures adéquates ont été prises pour préserver les emplois des travailleurs et payer régulièrement les salaires pendant toute la phase transitoire ».

La surprise fut grande chez les cheminots lorsque le Ministre Boubou Cissé indique dans ses lettre n°00644/MEF-SG, 04726/MEF-SG l’inexistence de crédit budgétaire et demande à ce que les ressources de la société prennent en charge lesdits salaires. Sachant bien que la société n’a à ce jour qu’une seule locomotive non fiable pour une recette en moyenne mensuelle du train qui est de 29 millions de FCFA environ pour des charges liées à sa circulation de 15 millions en carburant, tandis que la masse salariale des travailleurs maliens s’élève à 180 millions de francs CFA. Les lettres de Dr Boubou Cissé pour le refus de prendre en charge les salaires des cheminots sont insensées car faisant fi des différentes recommandations et engagements des Ministres des transports et des finances des deux pays. Au même moment le Ministre sénégalais de l’Economie autorisait, à titre exceptionnel, la prise en charge des salaires des agents sénégalais jusqu’au 30 juin 2018, à travers ses correspondances. L’Etat a le devoir, notamment à travers le Ministre des Finances, de prendre ses responsabilités et toutes ses responsabilités en honorant ses engagements binationaux, et surtout payer régulièrement les salaires et préserver les emplois des travailleurs.

Le conseil des Ministres en date du 31 mai 2017 promettait une aide budgétaire de 4,6 milliards pour le service voyageur, qui n’a pas été honoré au moment où le train voyageur circule avec une seule locomotive et lequel train ne permet même de secourir les passagers en cas de détresse. Au regard de toutes ces difficultés, le groupement dit au Ministre Boubou Cissé, qu’ils sont des Maliens au même titre que ceux de Kidal, Tombouctou, Taoudéni, ou Gao et qu’ils doivent être traités sur le même pied d’égalité. Compte tenu de la situation que le pays traverse, le groupement ne compte pas battre le pavé car le Mali a besoin de paix, de stabilité et de dialogue. Les conférenciers ont aussi souligné qu’ils avaient demandé une audience à Boubou Cissé, mais en vain. Aujourd’hui, ils se retrouvent à nouveau dans l’indifférence totale à bientôt 03 mois sans salaires contrairement à leurs camarades du Sénégal payés régulièrement. Ils dénoncent le manque de volonté politique du gouvernement et ils exigent : le paiement des salaires de février et mars 2018 avant le 27 avril 2018 ; la prise en charge des salaires par l’Etat du Mali jusqu’à la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel ; le paiement des indemnités de départ des agents à la retraite en 2017 ; l’acquisition d’outils de production (locomotives, wagons et la réhabilitation de la voie) ; tenir de toute urgence la réunion du comité-inter-Etat.

 

Source: Nouvel Horizon

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