Après un arrêt de travail de 24h le 1er mai, les travailleurs de la Société nationale industrielle et minière de Mauritanie (Snim) brandissent la menace d’un mouvement de grève plus long. Fait rare, toutes les centrales syndicales sont unies pour afficher leur détermination : obtenir l’application du dernier accord signé en 2014.
Les travailleurs de la Snim réclament en priorité l’augmentation générale des salaires et le retour des gratifications, autrement dit des primes annuelles. Pour marquer leur détermination, toutes les centrales syndicales se sont unies, et ont défilé ensemble le 1er mai. Un jour où, exceptionnellement, les conducteurs de trains, chauffeurs de bus et manutentionnaires de la Snim ont paralysés les activités pendant 24h.
Dans leur discours, les représentants des travailleurs ont donné 48h à la Snim pour qu’elle honore ses engagements. Sans pour autant notifier cet ultimatum aux négociateurs de la société minière, selon nos informations.
Dans un communiqué publié dimanche, la Snim rejette toute mauvaise volonté de sa part et rappelle que le prix du fer a chuté depuis la signature de l’accord. En 2014, il était de plus de 100 dollars la tonne pour tomber à 40-45 dollars et remonter péniblement ces derniers temps à 70.
Si c’est signe d’une embellie pour les travailleurs, la Snim relativise : la situation est loin d’être revenue à la normale, il n’y a aucune visibilité sur l’évolution des prix. Pour la Snim, la situation exige encore des sacrifices de la part des travailleurs qui, eux, affichent leur impatience. Les négociations doivent reprendre ce mercredi 3 mai en fin de matinée.
Source: RFI