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#MaTransition : à Mopti, divergence de vues sur la réforme constitutionnelle

La Communauté des blogueurs du Mali a organisé un débat sur la réforme constitutionnelle à Mopti. Les participants sont unanimes sur les insuffisances de celle-ci, mais ne sont pas d’accord sur la manière de la corriger.

 

L’antenne locale de la Communauté des blogueurs du Mali (Doniblog) a ouvert le débat sur les réformes politiques et institutionnelles dans la ville de Mopti, le 25 mars. La rencontre a réuni de nombreux jeunes. Après deux heures de discussion, les avis étaient partagés entre la révision de l’actuelle constitution et la rédaction d’une nouvelle.

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Publiée par Benbere sur Jeudi 25 mars 2021

« Pour éviter d’être en contradiction avec l’esprit de l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992, il faut aller vers une nouvelle, estime Issaka Sidibé, point focal du Grand grin à Mopti. Nous savons déjà quelles en sont les lacunes et insuffisances, la meilleure manière qui nous permet de contourner l’article 118 est de réécrire la Constitution. »

L’échec des précédentes tentatives

La Constitution en vigueur a fait l’objet de trois tentatives de révision. Elles se sont soldées par des échecs en 2000, 2012 et 2017. Ces échecs s’expliquent par «la non inclusivité des différents projets de réforme constitutionnelle », selon le conférencier, Albachar Mahamane, favorable à une révision de la Constitution de 1992, plutôt qu’à une nouvelle.

« Nous devons aller à une réforme constitutionnelle pour corriger les lacunes de la Constitution. C’est le moment de supprimer certaines institutions qui sont inefficaces comme la Haute cour de justice ou encore le Haut conseil des collectivités territoriales. Notre pays a besoin d’une Cour des comptes, d’une deuxième chambre au parlement et aussi corriger le problème de la durée de vacance du pouvoir », propose-t-il.

Beaucoup de participants ont aussi exprimé des besoins de réforme de la Constitution, qui vont dans le même sens que le conférencier. D’autres ont voulu attirer l’attention sur le non-respect des textes dans notre pays pour expliquer l’inefficacité de la Constitution.

Timing

Modibo Traoré, le président du Conseil régional de la jeunesse de Mopti, s’interroge sur la pertinence d’une telle révision : « Il faut faire beaucoup attention à ne pas exacerber les tensions, car la situation est très fragile et le pays ne peut pas faire face à un mouvement de l’ampleur de An Tè Abana en 2017. Le Mali a besoin que sa Constitution soit révisée, mais ma question est de savoir si c’est le moment idéal ».

Au-delà de la question du timing, d’autres participants pointent l’« illégitimité » des autorités de la transition pour engager ce chantier. En attendant que les autorités précisent les contours des réformes institutionnelles à venir, le débat reste ouvert et toutes les options sont sur la table.

Source : Benbere

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