Dans une lettre datée du lundi 4 mars 2013, le bureau politique du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance(SADI) donne son point de vue sur la situation politique du Mali.
Sur la guerre au nord Mali, il s’insurge contre ce qu’il appelle la relégation de l’armée malienne par la France qui dirige la guerre dans notre pays. « Qui a donné à l’Armée française les« pleins pouvoirs » sur notre sol et délimiter ainsi la progression de notre armée sur son territoire ? », s’interroge avec indignation le bureau politique avant de proposer « que soit mise en place une Commission nationale chargée de coordonner cette guerre et de préparer la paix et la reconstruction politique, sociale et économique de notre pays. Cette Commission sera informée régulièrement sur le niveau d’avancement vers la reconquête nationale. Nous ne pouvons pas laisser des puissances étrangères, fussent-elles nos « libérateurs », planifier seules ou avec leurs «amis » séparatistes cette guerre qui se déroule sur notre territoire».
Non à l’état d’urgence
L’instauration de l’état d’urgence n’est pas du goût du parti et le fait savoir sans fard. « Le Parti SADI s’insurge contre l’imposition de l’état d’urgence comme moyen de museler ceux qui pensent autrement et de bloquer le débat politique contradictoire. Cet état d’urgence est une censure générale, qui selon ses concepteurs, permettra aux forces rétrogrades au pouvoir (ADEMA, le PDES, PARENA et l’URD) de s’approprier les médias d’état pour améliorer leur image et imposer leur vision de la crise malienne et de la guerre actuelle ». Et de renchérir : « Ils passent par ce moyen pour inonder les moyens de communication (radios, télévisions, journaux, sites internet) d’informations inexactes, de diffamations et de contre-vérités afin d’améliorer leur image ternie par leurs accointances, leur voracité financière et politique et leur soutien au régime défunt de Amadou Toumani Touré. Ils continuent à croire que le Peuple est dupe ».
Comme on pouvait s’y attendre, le parti n’a pas manqué de dénoncer l’arrestation de son secrétaire général, Oumar Mariko avant d’appeler le gouvernement malien à mettre les soldats au front dans les conditions idoines de combat.