« Lutter contre les mariages précoces par l’autonomisation des filles en Afrique de l’ouest », tel était le thème central d’un atelier organisé par ‘’Femmes droits et développement en Afrique’’ (WILDAF/Mali) en collaboration avec les chercheurs de l’université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako. C’était le vendredi 8 décembre au Centre Awa Keita sous l’égide de la présidente du WILDAF/Mali, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké en présence de nombreuses participantes.
L’objectif de cet atelier était de contribuer à la baisse des mariages précoces à travers la génération de connaissances nouvelles et de solutions alternatives durables. Cela pour la promotion et l’utilisation à grande échelle de ces connaissances nouvelles sur le mariage précoce en Afrique de l’ouest.
Dans son intervention Mme Bouaré Bintou Founé Samaké a précisé que les mariages précoces constituent un phénomène d’une grande ampleur en Afrique de l’ouest. Elle a indiqué que ce projet qui se déroule au Mali, au Niger et au Togo s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes sur les enfants en Afrique de l’ouest.
Selon elle parmi les 40 pays dans le monde ayant un taux élevé de mariages précoces, 30 se situent en Afrique selon le fonds des Nations-Unies pour la population, qui indique plus de 140 millions de filles mariées entre 2011 et 2020.
Elle a expliqué que les dix pays ou le taux de mariage d’enfants est le plus élevé est entre autres :le Niger(75%),le Tchad et la République Centrafricaine (68%),le Bangladesh(66%),la Guinée (63%),le Mozambique (56%),le Mali(55%),le Burkina Faso et le Soudan du Sud (52%) et le Malawi(50%).
Sur le plan national, elle dira qu’une étude a été réalisée dans les régions de Kayes et de Gao, dans les communes urbaines de Gao et d’Ansongo et celles de Nioro, avant d’indiquer que le rapport est disponible et nécessaire de le valider par les membres du comité de pilotage national et les acteurs impliqués dans la lutte contre le mariage précoce.
A signaler que le 20 et 29 juillet dernier à Kayes et Nioro deux ateliers de restitutions communautaires et d’identification des jeunes filles mariées ont été organisés sur l’étude du mariage précoce. A la lumière de ceux-ci 40 filles et 20 garçons ont été identifiés dont 20 filles et 10 garçons dans chacune de ces localités.
Par Fatoumata COULIBALY
Source: Le Sursaut