Les Ong internationales, actives pour mettre fin au mariage des enfants en Afrique de l’Ouest saluent l’engagement historique des premières Dames et des Chefs d’Etat de la Cedeao ! C’était ce 8 juillet à Niamey au Niger.
Alors que les Chefs d’Etats africains réunis à Niamey délibéraient sur la future zone de libre échange continentale, les premières Dames de la Cedeao ont lancé un appel historique aux Chefs d’Etats de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest pour « mettre fin au Mariage des enfants en Afrique de l’Ouest, promouvoir la scolarisation des
jeunes filles et renforcer leur autonomisation ».
«Réunies pour une rencontre de haut niveau, en marge du 33e sommet du l’Union Africain à Niamey (Niger), ce dimanche 07 Juillet 2019, les Premières Dames ont lancé l’« Appel de Niamey » à l’endroit des chefs d’Etat. Cet appel arrive à point nommé pour renforcer un momentum politique au plus haut niveau, sur une question non seulement essentielle, mais aussi urgente pour l’Afrique de l’Ouest », lit-on dans un communiqué reçu au Journal de l’économie malienne (Lejecom).
Cette Conférence a vu la participation des décideurs politiques, des bailleurs, des jeunes, des ONGs, du Système des Nations Unies et des leaders traditionnels et religieux qui se sont tous accordés sur l’importance de mettre fin à ce phénomène. « Quelques semaines après l’adoption par la Cedeao de la déclaration et de la feuille de route
pour la prévention et la réponse au mariage des enfants, cette rencontre marque une étape décisive qui doit maintenant être suivi d’actions concrètes sur le terrain » souligne Awa Faly Ba de Plan International. Selon l’Ambassadrice des Jeunes, Myriam Mohamed Noura, « Tous les décideurs doivent agir en synergie pour rehausser l’âge du mariage à 18 ans, assurer l’application effective des lois existantes sur la protection des filles et multiplier les mesures de dénonciation pour maintenir les filles à l’école ».
Mais, les changements concrets ne seront visibles que lorsque les engagements pris seront mis en oeuvre. « C’est pourquoi, il nous semble important aujourd’hui de travailler à la mise en oeuvre et au suivi de la feuille de route de la Cedeao qui permettrait aux Chefs d’Etats de s’assurer de son avancée et de la mobilisation des ressources nécessaires pour sa mise en oeuvre et afin de répondre à l’appel des Premières Dames » rappelle Robert Lankenau de Mercy Corps.
« Les principales conventions régionales et internationales relatives aux droits humains fixent l’âge minimum du mariage à 18 ans. Elles ont été ratifiées par la plupart des pays de la Cedeao. Elles doivent à présent être mise en oeuvre au niveau national » insiste Yves Habumugisha de World Vision.
« A ce titre, je suis ravi de noter que suite au Sommet africain sur les mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants, tenu à Dakar en juin 2019, le Grand Iman en second de l’Université de Al-Azhar en Egypte a déclaré que les mariages doivent se faire sur la base d’un consentement mutuel, de personnes âgées de 18 ans révolus » a déclaré Eric Hazard de Save the Children.
Abdou Faye
Lejecom