Au Mali, 55% des filles se marient avant l’âge de 18 ans tandis que 15% autres sont mariées avant d’atteindre 15 ans.
L’information a été donnée mardi dernier par Mme Aissata Bocoum, présidente du conseil consultatif national des enfants et jeunes du Mali (CCNEJ-MALI) au cours du lancement de la campagne de web activisme autour des problématiques du mariage des enfants et des mutilations génitales féminines.
C’était à la cité des enfants en présence de Mlle Kia Sissoko, représentante du parlement des enfants du Mali, M. Mamadou Lamine Traoré, représentant de la cité des enfants et plusieurs représentants de la communauté des blogueurs du Mali.
Le lancement de cette campagne sur les problématiques du mariage des enfants et des mutilations génitales féminines s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la jeune fille, célébrée chaque année du 11 octobre.
Et, inscrite comme une priorité dans son plan d’action 2017-2018, la question du Mariage des enfants et des mutilations génitales féminines sont au centre de toutes les actions que mènent le conseil consultatif national des enfants et jeunes du Mali.
Le lancement de la campagne 2017 intervient dans ce cadre en vue de faire passer son message dans cette lutte auprès de la communauté des blogueurs du Mali et autres activistes influents sur les réseaux sociaux.
Il s’agit surtout de les informer sur les questions liées aux mariages des enfants et aux mutilations génitales féminines (MGF) pour qu’ils puissent relayer l’information sur les réseaux sociaux et développer une large campagne média autour des statistiques et des différentes études menées.
L’objectif est aussi d’informer et sensibiliser les internautes sur les thématiques afin de capitaliser les acquis des acteurs œuvrant dans le domaine.
Selon Mme Aissata Bocoum, le Mariage des enfants et les MGF sont des problèmes qui freinent négativement l’épanouissement des filles dans la société… « Le centre de l’Afrique de l’Ouest représente aujourd’hui le taux de prévalence du Mariage des enfants le plus élevé sur le continent. Et, le Mali occupe la 5eme place avec un taux de 55% », ajoute-t-elle.
Pire, dénoncera Mme Boucoum dans notre pays, 15% des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans tandis que 55% autres sont données en mariage avant d’atteindre 18 ans. « Autre conséquence de cette pratique néfaste, aujourd’hui, c’est le taux d’alphabétisation des filles qui ne représente que 24% », a déploré la présidente du CCNEJ-Mali.
Mme Aissata Bocoum, présidente du CCNEJ-MALI profitera aussi de l’occasion pour donner quelques pistes de solutions, qui selon elle, pourront beaucoup contribuer à la lutte contre le mariage des enfants et des mutilations génitales féminines.
Il s’agit entre autres, de l’adoption et l’application des lois portant sur la protection de l’enfant, l’implication des jeunes à tous les niveaux et l’éducation des filles obligatoire et sa gratuité jusqu’à ce qu’elles atteignent l’âge de 18 ans.
Djibril Kayentao
26 Mars