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Marche du 5 avril : Plus de peur que de mal

Pour dénoncer la mauvaise gouvernance et la situation sécuritaire au Mali, des milliers de Maliens ont répondu à l’appel à marcher, du vendredi 5 mars 2019 à Bamako, lancé par l’imam Mahmoud Dicko et le Chérif de Nioro, M’Bouillé Haïdara. Annoncée sur les réseaux sociaux et dans certains médias comme la marche de tous les dangers, il y a eu finalement plus de peur que de mal lors de la marche du vendredi dernier.

Depuis quelques jours la tension montait sur les réseaux sociaux autour de la marche initiée par l’imam Mahmoud Dicko et le Cherif de Nioro, M’Bouillé Haïdara pour dénoncer la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance au Mali. Cette tension était due au maintien de la marche par ses organisateurs malgré l’arrêté d’interdiction du gouverneur du district de Bamako des marches dans certains endroits de la capitale dont le boulevard de l’Indépendance à cause de l’état d’urgence en vigueur dans notre pays.

La journée du vendredi 5 mars 2019 était ainsi annoncée sur les réseaux sociaux et dans certains médias comme celle de tous les dangers. Mais à l’issue de la marche, on peut dire qu’il y a eu plus de peur que de mal. En effet, ayant constaté le nombre et la détermination des marcheurs, les autorités ont décidé d’alléger l’important dispositif sécuritaire qu’elles avaient mis en place tôt le vendredi matin tout au long du boulevard de l’Indépendance lieu de rendez-vous des marcheurs.

Cette décision des autorités a permis de baisser la tension au cours de la marche qui a pu se dérouler normalement sans affrontement entre les forces de l’ordre et les marcheurs. Contrairement à ce qui était annoncé, la marche a pu garder ainsi son caractère pacifique, même si quelques échauffourées ont lieu entre certains casseurs et les forces de l’ordre au moment où les marcheurs se retournaient chez eux.

Dans sa courte intervention, l’imam Mahmoud Dicko a dénoncé la gouvernance du régime d’IBK, la situation sécuritaire au centre du Mali avant d’appeler les Peuls et les Dogons à la réconciliation/ “Mes frères peuls, la vengeance n’est pas la solution. Mes frères dogons, il faut déposer les armes”, a-t-il déclaré.

Abdrahamane Diamouténé

L’Indicateur du Renouveau

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