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Me Marcel Ceccaldi, avocat de l’honorable Oumar Mariko : «les procédures judiciaires ouvertes contre Amadou Haya Sanogo et Oumar Mariko sont une grenade à retardement sous le pied du nouveau régime»

Soupçonné d’être impliqué dans une tentative de coup d’Etat contre le régime d’IBK, accusé d’être complice du meurtre de deux étudiants sur le campus universitaire au cours des évènements d’avril 2012 et d’être très proche des ex-putschistes de Kati qu’il a toujours défendus, l’honorable Oumar Mariko a constitué un pool d’avocats nationaux et internationaux pour se blanchir. Ces avocats, parmi lesquels, le français Marcel Ceccaldi, ont livré, ce jeudi, au cours d’une conférence de presse, leur point de vue sur les accusations faites contre Oumar Mariko le chef des ex-putschistes, Amadou Haya Sanogo. C’était, au Centre international de conférence de Bamako (CICB), en présence de plusieurs militants du parti Sadi et des sympathisants de l’honorable Mariko.

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D’entrée de jeu, Me Mariam Diawara, qui est à la fois avocate d’Amadou Haya Sanogo et d’Oumar Mariko, a indiqué que cette conférence a été initiée pour tirer au clair, «le procès politico-juridique» illégalement lancé contre leurs clients (Sanogo, Mariko et autres officiers de l’armée malienne).

Selon elle, depuis le coup d’Etat de mars 2012 dont les auteurs ont été applaudis et soutenus par l’écrasante majorité des Maliens au départ, Dr. Oumar Mariko ne respire plus. Cela, ajoute-t-elle, à cause des «complots » dont celui-ci fait l’objet. Des complots orchestrés, dit-elle, par certains Maliens en complicité avec la justice et la Cédéao, afin de le faire taire. Du coup, le nom d’Oumar Mariko est cité dans tous les coups jugés sales. Outre, le putsch du 22 mars 2012, le meurtre de deux étudiants sur le campus universitaire pendant la transition, Oumar Mariko est cité dans une tentative de coup d’Etat contre IBK.

A en croire l’honorable Mariko, l’information judiciaire lui concernant a été ouverte sur le meurtre des deux étudiants lors d’une manifestation au campus universitaire et non sur la tentative de coup d’Etat. «Les juges m’ont informé que c’est l’ex-secrétaire général de l’AEEM, Hamadoun Traoré qui a porté plainte contre moi pour meurtre de deux étudiants. Mais je constate que la procédure est en train de prendre une autre tournure», a-t-il affirmé. Mariko estime n’avoir pas un atome crochu avec le meurtre de ces étudiants, encore moins la tentative de coup d’Etat dont on parle. Il décide d’œuvrer pour la manifestation de la vérité. «Cette fois, je prendrai mes calomniateurs à la gorge et je prendrai aussi le peuple malien à témoin», a-t-il déclaré.

Son avocat Me marcel Ceccaldi, sans rentrer dans les détails, a estimé que les procédures ouvertes contre Sanogo et Mariko sont entachées d’irrégularités et risquent d’être une autre source de déstabilisation du nouveau régime.

«Ces procédures sont une grenade à retardement sous le pied du nouveau régime sorti vainqueur des urnes en 2013», a indiqué Me Ceccaldi. Pour lui, les faits reprochés à Sanogo ainsi qu’à Mariko découlent de la seule et même crise des régions du Nord. Et au moment où on parle de plus en plus d’amnistie pour des criminels au Nord, d’autres ne doivent pas payer pour les mêmes faits au Sud.

Concernant l’affaire des «bérets rouges», Me Ceccaldi estime qu’il serait nécessaire de rechercher l’objectif réel du contre-coup d’Etat du 30 avril 2012. Le commando parachutiste a-t-il agi de son propre initiative ? Était-il animé d’un esprit de vengeance ou de déstabilisation du pays en général ?

Pour l’avocat français, on a l’impression que ce sont seuls des bérets rouges qui ont été tués au cours du contre-coup d’Etat. Pourquoi on ne parle pas des 34 «bérets verts» et des 10 civils qui ont été tués ce jour-là ? Autant de questions qui méritent, selon lui, des réponses claires, si l’on veut dire le droit dans cette affaire. Ces interrogations semblent arrivées en retard, car l’instruction sur l’affaire des «bérets rouges» est bouclée avec des charges suffisantes retenues contre le général Amadou Haya Sanogo et consorts.  Mais des charges ont-elles été retenues contre Oumar Mariko dans le dossier des bérets rouges ? Me Mariam Diawara répond : «nous ne savons pas si des charges sont retenues contre lui, car nous n’avons pas vu le dossier».

En attendant que les choses soient claires concernant les poursuites judiciaires engagées contre l’honorable Oumar Mariko, certains pays de l’espace Schengen refusent de lui livrer des visas. Pour Mariko, ce refus des ambassades a mystérieusement coïncidé avec l’ouverture de l’information judiciaire contre lui. Il accuse la France d’être derrière ce coup. Un malheur n’arrive jamais seul, dit-on.

Notons qu’à ce jour, l’honorable Oumar Mariko n’a répondu à aucune convocation des juges. Ses avocats exigent que les juges passent d’abord par l’Assemblée nationale pour avoir le quitus des poursuites. «La procédure légale voudrait que le juge passe par l’Assemblée nationale, parce que notre client est un député et bénéficie de l’immunité parlementaire», a  conclu Me Diawara.

 

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