Dans le cadre de la recherche scientifique et du programme d’activités post-crise, l’ONG pour la sauvegarde et la valorisation des manuscrits pour la défense de la culture islamique (SAVAMA-DCI) et l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) ont signé une convention de partenariat en vue de promouvoir la recherche scientifique dans le secteur des manuscrits. La cérémonie s’est déroulée, mardi à la cité universitaire de Kabala, sous la coprésidence du recteur de l’ULSHB, Pr Macki Samaké et du président exécutif de l’ONG SAVAMA-DCI, Dr Abdek Kader Haïdara. Y étaient aussi présents des responsables administratifs et pédagogiques des deux structures et des représentants des partenaires techniques et financiers.
La convention a été paraphée par le recteur et le directeur exécutif de l’ONG. Les modalités d’application dans le cadre d’activités menées en commun ont été définies, programme par programme. L’objectif de cette convention est de poser les principes généraux de base sur lesquels l’ULSHB et l’ONG SAVAMA-DCI conviennent de collaborer en vue de promouvoir la recherche scientifique dans le domaine des manuscrits de Tombouctou. «Merci au département arabe qui a cru à ce projet malgré les difficultés», a exprimé le recteur de l’université. Il a aussi tenu à remercier ses collaborateurs et anciens camarades de promotion, présents à la modeste cérémonie. «Cette convention offrira à notre université un cadre formel dans le domaine de la recherche sur les manuscrits qui sont le résultat de l’intense production intellectuelle sur la culture afro-islamique à Tombouctou», a expliqué Macki Samaké. Il a aussi rappelé qu’il y a une quantité impressionnante de manuscrits, traitant tous les sujets. Ces manuscrits sont méconnus des chercheurs et inaccessibles en général. Ils représentent une source inépuisable pour la recherche scientifique et le développement de connaissances. Ce qui explique l’intérêt de l’université pour les manuscrits de Tombouctou, a détaillé le recteur.
Quant à Abdek Kader Haïdara, il a exprimé sa satisfaction de voir concrétiser cette convention de partenariat. Il a rappelé que l’Etat malien travaille depuis plus de 40 ans sur les manuscrits et cela fait plus de 20 ans que son ONG œuvre aussi pour la sauvegarde et la restauration des manuscrits. A ce propos, il a souligné que son organisation a réalisé plusieurs bibliothèques, numérisé des milliers de manuscrits mais surtout confectionné des pochettes.
Initié par le département arabe de la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage (FLSL), ce partenariat constitue un cadre juridique pour valoriser les manuscrits de Tombouctou. Cette convention de partenariat s’articule autour de trois volets importants à savoir : le partenariat en matière de recherche scientifique, de formation et celui de communication scientifique et technique. Le partenariat en matière de la recherche scientifique consiste à mettre au programme commun pour la recherche dans le domaine de la publication scientifique, la durée des travaux de recherche et la matérialisation des objectifs des deux structures. Le volet formation se focalise sur le perfectionnement de la recherche, la formation technique et la convention et la valorisation des manuscrits. A cela, s’ajoutent la dynamisation des cours et l’animation des conférences par des chercheurs de l’ ULSHB.
La reconnaissance de certificat et diplôme en commun accord, à travers des instituts spécialisés, constitue les éléments importants de cette entité. Le dernier volet porte sur l’organisation et l’animation des séminaires et ateliers. un aspect essentiel de ce volet sera la constitution d’un fonds documentaire. On peut aussi noter la mise en place de bases de données bibliographiques, la valorisation, diffusion et publication des documents pour l’atteinte des résultats escomptés.
SAVAMA-DCI a été créée en novembre 1996 avant d’être érigée en ONG en 2007 par un accord cadre. L’initiative visait à porter une attention particulière à la situation des manuscrits détenus dans les familles et la quasi inexistence de structure d’appui à ces bibliothèques familiales.
Amadou SOW
Essor
