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Manuel Valls au Mali et au Burkina Faso pour une tournée diplomatique antiterroriste

manuel valls premier minstre francais

 

TERRORISME – Omniprésent sur la scène intérieure pour faire adopter la révision constitutionnelle et la prolongation de l’état d’urgence, Manuel Valls se démultiplie à l’international pour consolider la coalition contre « l’hyperterrorisme » que la France appelle de ses voeux depuis les attentats du 13 novembre.

Après le mini-sommet antiterroriste avec son homologue belge au début du mois, après la Conférence sur la sécurité de Munich (Allemagne), où il a mis en garde ce week-end contre l’imminence « d’autres attaques d’ampleur » dans les mois qui viennent, le chef du gouvernement se rend à partir de ce jeudi 18 février au Mali puis au Burkina Faso, deux pays africains alliés de la France et récemment frappés par des attentats sanglants.

D’après son entourage, le premier ministre doit « assurer de la permanence du soutien de la France » après les attaques ayant fait 30 morts le 15 janvier à Ouagadougou, et 20 morts à Bamako le 20 novembre 2015. Partout, l’ancien « premier flic de France » devenu depuis 2015 le responsable politique le plus engagé dans la lutte contre Daech, devrait répéter le même message.

« Nous sommes entrés, nous tous le sentons bien, dans une nouvelle époque caractérisée par la présence durable de l’hyperterrorisme. Un hyperterrorisme qui se trouve à la confluence d’un pseudo-messianisme religieux et de l’usage de la terreur de masse », expliquait-il déjà à Munich, le « Davos de la sécurité ».

Déplacements régaliens

Réservés à François Hollande, qui s’était livré à un véritable marathon diplomatiquedans la foulée des attentats du 13 novembre, ces déplacements extérieurs sur des thématiques régaliennes, ne sont pas pour déplaire à un Manuel Valls, soucieux de soigner sa carrure d’homme d’Etat à poigne. Sa première tournée africaine au Tchad et au Niger en novembre 2014 était d’ailleurs déjà centrée sur la lutte contre le terrorisme.

A chacun de ses voyages à l’étranger, jusqu’ici plutôt axés sur des objectifs économiques, l’agenda du premier ministre n’a d’ailleurs rien à envier aux visites présidentielles de François Hollande. Manuel Valls doit rencontrer le président malien Ibrahim Boubakar Keïta dès son arrivée jeudi à Bamako puis participer vendredi soir à un dîner organisé par la présidence malienne. A Ouagadougou, il s’entretiendra samedi matin avec le président Roch Marc Christian Kaboré.

Cette tournée diplomatique aux accents antiterroristes comporte des volets militaires et de développement. Accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ainsi que du député socialiste François Loncle, président du groupe d’amitié France-Burkina et du député socialiste Razzy Hammadi, président du groupe d’amitié France-Mali, le chef du gouvernement rendra visite aux troupes françaises de l’opération Barkhane, censée neutraliser la menace terroriste émanant du Sahel.

Il rencontrera également le commandant de la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM Mali) et Mahamat Saleh Annadif, le chef de la Minusma, la force onusienne venue renforcer l’armée malienne.

Valls, champion de l’antiterrorisme en 2017?

Cette posture de chef d’Etat n’échappera pas aux proches de François Hollande qui ont activement milité pour le départ d’un premier ministre jugé trop ambitieux et responsable du rétrécissement façon peau de chagrin de la majorité présidentielle. A gauche comme à droite, ils sont plusieurs parlementaires à soupçonner (mezzo voce) Manuel Valls de se préparer à concourir en 2017, dans l’hypothèse d’un renoncement de François Hollande.

La non-inversion de la courbe du chômage, à laquelle le président a annexé sa candidature, et le dernier remaniement, qui a déçu les partisans d’une ouverture aux amis de Martine Aubry et au noyau dur des écologistes, n’a fait que renforcer les doutes quant à la volonté de François Hollande de se maintenir coûte que coûte. « Vous avez vu la période dans laquelle nous sommes, le terrorisme, la guerre… et je serais là en train de faire des calculs? Je ne fais pas de calculs », a juré sur le plateau de France2 un François Hollande, manifestement convaincu qu’il ne pourra se représenter sans résultats tangibles.

En attendant, Manuel Valls n’a de cesse de réaffirmer sa loyauté envers le président, « candidat naturel » de la gauche, tout en soignant son profil de social-libéral décomplexé. Concurrencé par le jeune et populaire Emmanuel Macron sur le terrain de la transgression économique, le premier ministre s’affirme donc, à l’Assemblée comme à l’étranger, comme le champion toute catégorie de la gauche sécuritaire. « Que la gauche parle de sécurité, ce n’est pas un problème de droitisation », défendait-il il y a un mois dans l’émission « On n’est pas couché ».

Etat d’urgence, déchéance de nationalité, renforcement des effectifs des forces de l’ordre, laïcité intransigeante… Voilà le bilan que Manuel Valls entend faire valoir s’il est appelé un jour à porter les couleurs de son camp. Un créneau qu’il pousse parfois jusqu’à l’absurde lorsqu’il refuse catégoriquement « d’expliquer » les attentats de 2015 par crainte de les justifier. Mais un combat qui devrait occuper une lourde place dans le débat présidentiel de 2017.

Source : huffingtonpost

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